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La rédaction de «Micro» en briefing à Neuchâtel

«Micro», journal de bistrot, a tenu une séance de rédaction au Chauffage Compris samedi à Neuchâtel. Le dernier-né de la presse romande, associatif et décentralisé, a deux trois recettes malines pour séduire les attablés.

18 févr. 2019, 11:04
Séance de rédaction de "Micro" le 16 février au Chauffage Compris à Neuchâtel.

Le tout petit trihebdomadaire «Micro», qui veut reconquérir les lecteurs du défunt «Matin» en s’imposant sur les tables de bistrot, est sorti en numéro «zéro». Ses concepteurs, des professionnels de la presse réunis en association, sont passés samedi matin à Neuchâtel pour tenir leur séance de rédaction au Chauffage Compris.

La bonne humeur est au rendez-vous: un premier tour de financement participatif de 90’000 francs, lancé à la mi-janvier, est sur le point de réussir (ce sera chose faite durant le week-end). Autour de la table, Jason Huther et Fabian Feissli, qui font partie de l’équipe de lancement de Micro, sont rejoints par des Neuchâtelois curieux, qui viennent commenter le design et le contenu du numéro, ou proposer des idées à creuser.

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Rédaction décentralisée

Micro ne veut pas s’enfermer au bureau. Alors c’est autour d’un verre que les journalistes, et ceux qui veulent se joindre à la conversation, sont invités à plancher sur le prochain numéro. Mais d’abord, la tablée échange ses impressions sur le numéro zéro distribué dans l’établissement.

On y trouve le portrait d’un cantonnier artiste qui redonne vie d’œuvre aux déchets qu’il ramasse aux environs de Fribourg; les habitants de Pantalaz, gros village vaudois, donnent leur avis sur la prochaine grève des femmes; un reportage raconte comment des chercheurs de l’Université de Genève s’y prennent pour rentrer dans la tête des bébés; des illustrateurs crayonnent l’actu avec leur mine la plus sévère, notamment grâce à un partenariat avec «La Torche».

Les petites annonces à faire soi-même

Micro est aussi truffé d’innovations «low tech». En clair, il a de bonnes idées toutes simples. Par exemple, la page de droite du feuillet central reproduit le titre du journal. Le tôlier qui aurait peur de lasser ses clients du mardi en laissant sur les tables un journal du lundi n’a qu’à retourner le cahier agrafé et hop! La une met en évidence un autre article. Une page de petites annonces vierges attend aussi le lecteur.

Leur premier financement permettra de tenir quelques mois. Etape suivante, dépasser les 250 000 francs d’engagement pour prolonger l’expérience. Si le journal accueille volontiers de la publicité, ses concepteurs disent ne pas en chercher activement.

 

 

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