L’exposition entière pourrait tenir sous le bras, et pour cause: bien qu’étant de grand format, les toiles de Simonetta Martini sont accrochées sans cadre... Jamais elle ne peint sur châssis.
La peintre italo-tessinoise perpétue ainsi une sorte de nomadisme, ce mode de vie l’ayant longtemps accompagnée. Elle a en effet vécu à Madagascar, à San Salvador – où elle s’est inspirée de signes peints sur des pierres – mais encore en Inde, à Jérusalem et au Péloponnèse.
Peintre nomade
Chacun de ses voyages imprègne aujourd’hui ses réalisations dans une dynamique résolument transculturelle. Par exemple, cette vache à l’air hindou pourrait fort bien être sacrée, tandis que la mère allaitante entourée d’un couple de loups tendrait à suggérer la fécondité et le mythe de Romulus et Rémus. A ce propos, l’artiste a séjourné un an à l’institut helvétique de Rome. Le conditionnel reste pourtant de mise. Si le travail de Simonetta...