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La musique vocale dans toute sa splendeur à Saint-Blaise

12 mai 2009, 09:07

CRITIQUE - PAR DENISE DE CEUNINCK

«La composition d'un programme est toujours un acte passionnant», dit Veneziela Naydenova, directrice de la Société de chant L'Avenir. Le concert donné samedi au temple de Saint-Blaise a révélé tout le raffinement du projet «Les djinns» présenté par l'ensemble. Situées au c½ur de la musique française, de la Renaissance au 20e siècle, les pages de Janequin, Roland de Lassus, ont été chantées en alternance avec «La Blanche neige» de Francis Poulenc, poème d'Apollinaire, «Pays arrêté à mi-chemin» de Darius Milhaud, texte de Rilke, tout en révélant l'essence expressive de ces écritures différentes, si bien associées.

D'une parfaite homogénéité, le ch½ur mixte se délecte de petites mises en scène, lecture facétieuse des textes, ou exécution recueillie du «Notre Père» de Maurice Duruflé face à un vitrail. Ainsi huit voix, quatre dames et quatre messieurs, chantent-elles, a cappella, Lassus, Milhaud, Costelay. Heureux l'ensemble qui a de tels choristes et des solistes, issus des rangs, Patricia Fleury, Eddy Jaquet, qui se manifesteront en deuxième partie.

La participation de Laurie-Agnès Pécoud, au piano, a conduit vers le 19e siècle et le romantisme. «Les djinns, fils du trépas, dans les ténèbres ont pressé leurs pas», selon le poème de Victor Hugo et la musique de Gabriel Fauré, ont caractérisé le sommet de ce programme. Ici les vingt-deux voix rassemblées ont rendu toute la force lumineuse, donné toutes les graduations poétiques à cette ½uvre redoutable.

Séparées à nouveau les voix de femmes ont évoqué «La mort d'Ophélie» de Berlioz, suivies du ch½ur d'hommes lancé dans la «Chanson à boire» de Berlioz et la «Barcarolle» des Contes d'Hoffmann d'Offenbach. La «Valse de Faust» de Gounod a réuni les choristes et terminé ce concert qui sera présenté jeudi à Couvet, à 20h15, à la Chapelle.

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