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La jeune compagnie neuchâteloise ETKaetera explore l’œuvre de Falk Richter au théâtre du Pommier

La troupe ETKaetera, composée d’anciens élèves du théâtre du Pommier à Neuchâtel, présente en ce même lieu sa première pièce, basée sur l’œuvre de l’auteur allemand contemporain Falk Richter.

08 janv. 2019, 15:36
Les six comédiens de la troupe neuchâteloise ETKaetera, née l'année dernière.

Elle n’a même pas soufflé sa première bougie qu’elle sort déjà de son chapeau tout neuf un projet audacieux et percutant.

La compagnie neuchâteloise ETKaetera n’a pas froid aux yeux… Composée de six amateurs fondus de 9e art, dont cinq ont fait leurs classes au théâtre du Pommier à Neuchâtel, la troupe s’est lancée dans la production d’une pièce démontée, recousue à la main par ses soins. Elle sera présentée sur les planches du théâtre précité ces prochains jours.

«Un sacré challenge!»

En clair: «A l’autre bout était le ciel» est un patchwork textuel formé de fragments d’œuvres de Falk Richter, metteur en scène et dramaturge allemand de 49 ans.

Tête pensante du concept, Clémence Mermet, metteuse en scène d’ETKaetera, développe: «Les comédiens avaient envie de travailler sur du théâtre contemporain. J’ai donc proposé deux projets différents, l’un sur les textes de Falk Richter, qui est mon auteur de cœur, et un autre plus classique sur le fond et la forme.»

Déjà rodée au théâtre classique à travers leur formation, ETKaetera choisit l’inconnu plutôt que la facilité. «L’option Falk Richter les a emballés, et c’était un sacré challenge pour eux! Ça demande un jeu plus physique que cérébral», contrairement au théâtre plus «traditionnel».

Décortiquer l’être humain

«A l’autre bout était le ciel» mixe des extraits de cinq œuvres de Falk Richter, «Trust», «Nothing Hurts», «Ivresse», «Play loud» et «Small Town Boy». Pourquoi avoir choisi de rassembler des fragments de textes plutôt que de jouer une seule œuvre de bout en bout? «Parce que je voulais vraiment me concentrer sur les thématiques du lien et des relations entre les gens exposées dans ses œuvres», explique Clémence Mermet.

Des sujets vastement explorés par le dramaturge allemand, dont les écrits décortiquent l’être humain et sa manière de se fondre (ou non) dans le monde qui l’entoure.

«Potentiel comique très fort»

En toile de fond, souvent présents ou en filigrane: les nouvelles technologies qui nous séparent, les relations connectées qui nous distancient, notre incapacité à communiquer correctement.

Et toujours, pourtant, ce besoin irrépressible de s’abreuver d’amour et d’amitiés. Falk Richter rit de la condition humaine et de sa quête perpétuelle de contact, un aspect que Clémence Mermet a voulu «montrer avec douceur et bienveillance».

Car si le style de l’auteur est lourd et noir, l’ironie n’est jamais très loin. «Le potentiel comique de ses pièces est très fort!», estime la metteuse en scène, qui a épuré le décor de la pièce pour faire ressortir l’individualité des acteurs. «J’ai distribué les textes en me basant sur la personnalité des comédiens, pour créer des connivences, ou des contrastes. Je leur ai demandé de ne pas jouer de personnage, mais plutôt de se mettre à nu. C’était déroutant pour eux.»

 

Infos pratiques

Théâtre du pommier, à Neuchâtel, me 9 et je 10 janvier à 20h, ve 11 et sa 12 à 20h30, di 13 janvier à 17h.

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