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La gare étouffée par la voiture

La gare et ses environs affirment leur position de deuxième centre-ville. Le trafic automobile induit devient ingérable mais des solutions se profilent.

15 sept. 2011, 11:15

La place de la gare de Neuchâtel n'est plus seulement un lieu de transit mais devient un second centre-ville en soi. Il suffit, comme nous l'avons fait, d'observer ce qui s'y passe durant une heure pour s'en rendre compte. Le développement des magasins et services à proximité des CFF capte un nouveau public dans le secteur. Sur un laps de temps d'une heure, mercredi dernier, entre 14h et 15h, nous avons relevé que moins d'un véhicule sur trois déposait ou prenait des usagers du rail.

La gare d'antan a vécu accueillant, extra-muros ou dans sa périphérie immédiate tout un cortège de services et de commerces (lire encadré). Le hic, c'est que l'accès à la gare de Neuchâtel en voiture n'est pas des plus aisés et qu'y dégoter une place de parc exige une certaine dose de patience… et de carburant!

Colère des usagers
L'ouverture récente d'un nouveau parking CFF de 100 places permettra-t-elle de faciliter le parcage avec pour effet induit une meilleure fluidité du trafic dans le secteur? «Nous y comptons beaucoup. Nous allons éduquer nos clients pour qu'ils y aillent», commente le responsable du magasin de fleurs Verdon. Il espère que ce parking absorbera les véhicules qui ne trouvent pas de quoi se loger dans le parc sous gare. «Ce dernier est déjà saturé vers 8h30 par les pendulaires.»

Le comptoir de fleurs Verdon et ceux des autres enseignes sont jusqu'ici les bureaux des pleurs où les clients déversent leur colère. «Ils sont nombreux à se plaindre de trouver difficilement une place de parc.» Au kiosque de la gare, la gérante est tout de suite alertée lorsque cela bouchonne à l'extérieur. «Le vendredi après-midi, de 14h à 19h, on entend les coups de klaxon jusqu'ici et le dimanche matin c'est le rodéo.»

Dossier complexe
Le problème de parcage est aussi chronique qu'aigu, mais la configuration de plan de circulation dans le secteur constituerait un frein à l'écoulement du trafic. C'est en tout cas l'avis du fleuriste Verdon. «Le gros problème, c'est l'évacuation des véhicules. Il faudrait que la rue du Crêt-Taconnet soit autorisée à la descente plutôt qu'à la montée». Le cul-de-sac créé par cette situation n'est sans doute pas étranger à un certain engorgement du trafic. Architecte urbaniste communal, Olivier Neuhaus relève la complexité du dossier. «Nous réfléchissons depuis plus de vingt ans à l'aménagement urbain dans ce secteur. Les accès à la gare sont limités. Il y a des contraintes physiques qui ne peuvent pas être modifiées comme cela.» Olivier Neuhaus observe que toute solution potentielle sera vaine «aussi longtemps que les gens voudront tous se parquer en surface». «Il n'y a pas de miracle», poursuit-il.  L'encouragement à la mobilité douce lui paraît incontournable pour traiter le point noir de la gare.

C'est dans cette perspective que les trottoirs de la rue du Crêt-Taconnet seront modifiés en 2012 pour permettre aux deux roues de l'emprunter. Olivier Neuhaus rappelle en outre qu'une passerelle piétonnière, reliant le plateau de la gare et UniMail, sera mise en service à la fin 2011.

Le développement en cours du quartier de la gare n'est pas terminé.

L'appel d'air créé par les commerces déjà présents en attirera probablement d'autres. Le trafic devrait croître et embellir. Il est à craindre que les solutions envisagées pour décongestionner le secteur s'avèrent rapidement insuffisantes.

 

Réagissez à la question de la semaine: Quelle serait votre solution pour désengorger le secteur de la gare de Neuchâtel?

Vos réponses jusqu'à lundi midi par courriel signé sur question@courrierneuchatelois.ch. Vos textes seront publiés dans la prochaine édition du «Courrier neuchâtelois»

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