Martial Beyeler, 59 ans depuis quelques jours, a les yeux tristes. Courant décembre l’année passée, il a dû annoncer leur licenciement aux seize employés à temps partiel du fitness Oxygène, à Serrières. Deux mois plus tard, le 29 février, le complexe sportif définitivement ses portes.
Depuis huit ans, le masseur et formateur en condition physique essayait de "passer le témoin", de trouver un repreneur à qui transmettre le fitness et surtout ses 700 clients. Vingt ans plus tôt, les habitués des lieux étaient près de 1400.
En cause, les prix attractifs pratiqués par la vingtaine d’autres fitness du Littoral, particulièrement les chaînes, mais aussi ceux des entraineurs indépendants. "Au lieu d’intégrer un centre, de nombreux profs louent une salle de gymnastique et y donnent des cours collectifs à dix francs de l’heure", note Martial Beyeler. "A Oxygène, les salaires variaient entre 50 et 60 francs par heure. Je ne pouvais pas me permettre de proposer des prix si bas aux clients."
Grâce à un arrangement, les désormais ex-clients d’Oxygène peuvent faire valoir leur abonnement dans les salles d’une chaîne de fitness. Quant à Martial Beyeler, il continuera de donner des massages dans un local mis à disposition par le même groupe, aux Portes-Rouges, à Neuchâtel. / AES
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