Qui a dit la vérité, jeudi dernier, devant le Tribunal de police, à Neuchâtel? Les deux policiers qui affirment que l’homme dont ils ont voulu contrôler l’identité s’est montré violent, injurieux et menaçant lorsqu’ils l’ont embarqué au poste? Ou ce quinquagénaire, 4e dan de karaté, qui accuse les policiers de lui avoir notamment fracassé une épaule en lui passant les menottes? Seule certitude, les versions divergent fondamentalement selon qui raconte. Tous trois sont prévenus et plaignants.
Eté 2019, vers une heure du matin, le quinquagénaire et sa compagne passent par la rue de l’Hôpital pour regagner leur domicile. Près de la fontaine, ils sont interpellés par une patrouille. Les agents affirment que cet individu leur a adressé une remarque désobligeante lorsqu’ils se déplaçaient en voiture en zone piétonne; l’homme dément.
Il n’a que de l’argent liquide, des clés et des cartes de crédit sur lui lors de cette chaude nuit,...