«Peut-on hacker Dieu?» Contourner ses protections au point de dialoguer avec lui? Cette expérience, le binôme formé par l’anthropologue parisien Emmanuel Grimaud et l’artiste carioca Zaven Paré s’est donné pour défi de la mener.
Leur démarche, à mi-chemin entre art et recherche anthropologique, ses concepteurs la présenteront, ce soir, au public au Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN). Ceci dans le cadre de l’exposition «L’impermanence des choses».
Intitulée «Ganesh Yourself», cette expérimentation a été testée pour la première fois à Bombay, en 2014, pendant la fête de Ganapati. La marionnette électronique, à l’effigie du très populaire dieu Ganesh (à la tête d’éléphant), a été installée dans la rue. «On ne savait pas si ça allait être perçu comme un sacrilège», concède Emmanuel Grimaud, fin connaisseur de la culture indienne.
«Mais étonnamment, ce fut tout le contraire. Les gens se sont montrés ouverts, curieux envers ce concept interactif.» Son déroulement s’apparentait au...