Daniel Mabongo est arrivé en Suisse alors qu’il terminait son doctorat sur le nomadisme de Jésus. Une thèse qui fait écho à sa propre histoire de migrant, lui qui est parti du Cameroun pour Strasbourg afin d’y terminer son cursus en théologie, tout en menant parallèlement des études en ethnologie. Trois ans plus tard, il arrivait en Suisse pour travailler dans la paroisse de Valangin, puis de La Chaux-de-Fonds et finalement de la Côte (Peseux et Corcelles-Cormondrèche).
Le choix de son métier a été une évidence pour ce fils de pasteur, le quatrième d’une fratrie de neuf enfants. «Il fallait bien que l’un de nous s’y mette», rit-il. «Mais il n’y avait vraiment pas d’obligation. Cela a été un choix. Depuis tout petit j’allais à l’église. C’était dans ma nature. A l’âge de 9 ans déjà, je voulais devenir pasteur.» Il n’a, par contre, jamais imaginé pratiquer sa vocation en...