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L’art du désert africain du Kalahari s’invite au Jardin botanique de Neuchâtel

Les oeuvres d’une quinzaine d’artistes du Kalahari, au sud de l’Afrique, seront exposées dès le dimanche 24 mars au Jardin botanique de Neuchâtel.

21 mars 2019, 17:15
Elodie Gaille, Leïla Baracchini et Blaise Mulhauser (de g. à dr.) dans l'une des quatre salles de l'exposition.

Le désert du Kalahari, au sud de l’Afrique, n’en est pas vraiment un. «Il possède une extraordinaire variété de plantes, dont certaines ont su s’adapter à ces conditions très sèches», explique Blaise Mulhauser, directeur du Jardin botanique de Neuchâtel. Ces plantes sont l’une des principales sources d’inspiration des artistes du Kuru Art Project, au Botswana. Une cinquantaine de leurs oeuvres seront visibles dans la villa du Jardin botanique dès ce dimanche 24 mars.

A l’origine de cette exposition, une amitié. Celle entre Elodie Gaille, ethnobotaniste employée au Jardin botanique, et Leïla Baracchini, anthropologue, qui travaille sur le Kuru Art Project depuis une dizaine d’années. Lorsque sa collègue lui en parle, l’intérêt de Blaise Mulhauser est immédiat: «On a décidé d’aller tous les trois au Botswana», raconte Elodie Gaille. Car «si on part sur des thématiques auxquelles on n’a pas pu se frotter, ça reste un peu artificiel», renchérit Blaise Mulhauser.

Plantes nourricières

L’exposition se situe donc à la frontière entre l’artistique et l’anthropologique, avec plusieurs interviews filmées durant les deux semaines que le trio passe sur place. Les techniques utilisées dans les oeuvres sont très diverses: linogravure, lithographie, pointe sèche, huile…

Chacune des quatre salles possède une thématique. Dans la première, «Le désert nourricier», les artistes figurent des plantes qui, traditionnellement, permettaient aux peuples du Kalahari de survivre pendant la saison sèche. Certaines, d’apparence toute sèche, possèdent en sous-sol un volumineux tubercule où elles stockent l’eau.

Dans la seconde salle, «Le désert cloisonné», les oeuvres mettent en relief le sort des populations locales. Depuis quelques décennies, les fermes qui ont fleuri dans la région ont coupé les autochtones de l’accès à leurs terres. Les terrains sont privés et la cueillette de certaines plantes n’est plus autorisée sans permis spécial.

«Le désert commercialisé» montre comment les plantes sont commercialisées au travers de l’art et de l’artisanat, mais aussi comme produits pharmaceutiques. Quant à la dernière salle, plus onirique, nous ne priverons pas le visiteur de l’effet de surprise…

 

«Kuru, l’art d’un monde en mutation»

Neuchâtel, villa du Jardin botanique. Exposition ouverte tous les jours de 10h à 18h du 24 mars au 30 octobre, puis de 12h à 16h du 1er novembre au 15 décembre.

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