A la suite de l'entrée en vigueur, le 1er avril dernier, de l'interdiction de fumer dans les établissements publics, les tenanciers de certains bars, restaurants et discothèques de Neuchâtel ont installé des petites terrasses pour accueillir leur clientèle fumeuse. Cette situation a conduit le groupe socialiste au Conseil général à déposer, le 25 juin, une interpellation intitulée «Il n'y a pas de fumée sans bruit».
Les élus socialistes demandent ce que compte faire le Conseil communal pour aider les restaurateurs à s'acclimater à cette nouvelle loi, notamment en ce qui concerne l'autorisation d'installer ces terrasses. Il demande aussi quelles sont les «mesures prises par rapport au bruit découlant du regroupement des fumeurs sur la voie publique».
Le Conseil communal n'a pas encore donné sa réponse,. mais le commandant de la police de la ville, Jean-Louis Francey, explique la position actuelle de son corps au sujet des terrasses: «Depuis le 1er avril, trois demandes ont été faites pour l'implantation de terrasses en ville. Il faut satisfaire différentes conditions: il est nécessaire qu'il y ait un espace disponible pour le passage des piétons, que la vie des travaux publics soit respectée, notamment en ce qui concerne le nettoyage de la chaussée. Il faut aussi penser à la sécurité des usagers, surtout les enfants, et donc, si nécessaire, mettre en place des structures pour les protéger des axes routiers, par exemple.»
«Ce sont des conditions contraignantes», reconnaît encore Jean-Louis Francey. Les demandes se font à la direction de la police et sont ensuite traitées au niveau de la sécurité du domaine public et selon les avis et préavis des services administratifs, comme le Service de salubrité et de prévention incendie ou la voirie. «Actuellement, aucune terrasse ne pose de problème», conclut Jean-Louis Francey, en affirmant qu'«il n'y a pas de terrasse sauvage pour l'instant». /ebo