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L'arrivée de Marika Odermatt-Coduti à l'Ecole de commerce fait des déçus

16 juin 2011, 09:36

Directeur au long cours de l'Ecole supérieure de commerce de La Neuveville, Jean-Pierre Graber achève son pensum à la fin du mois. Pour lui succéder, on a fait appel à Marika Odermatt-Coduti, titulaire d'un brevet de maîtresse d'école secondaire. L'intéressée dirige actuellement le Cycle d'orientation de la région de Morat. La décision, visiblement, n'a pas fait que des heureux au sein de l'établissement, ainsi que nous l'ont confirmé plusieurs enseignants.

Jean-Pierre Graber, directeur sortant, évoque même une majorité de profs déçus par le choix de Marika Odermatt-Coduti. Il faut savoir que Denis Gyger, vice-directeur depuis de longues années, s'était porté candidat, ainsi que l'enseignant Jean-Pierre Verdon, ancien député et actuel conseiller municipal à La Neuveville: «Chacun à sa façon et avec son style constituait un très bon postulant, explique Jean-Pierre Graber. Et, mis à part ces deux-là, cinq à sept autres maîtres actifs chez nous auraient été parfaitement à même de me succéder.»

A la fin de l'année dernière, toutefois, la Direction de l'instruction publique (DIP) a fait part de son vœu à notre interlocuteur de voir nommée une femme de l'extérieur, pour augmenter le quota féminin dans ce genre d'établissement et aussi pour apporter du sang neuf. «Dès lors, c'est probablement influencée par le canton que la commission d'école a finalement choisi Mme Odermatt-Coduti.»

Candidats internes préférés

A l'image de nombreux enseignants, Jean-Pierre Graber avoue regretter qu'on n'ait pas opté pour un candidat interne, même s'il précise que cette remarque n'est pas liée aux qualités de la nouvelle venue et qu'il n'en veut pas à la DIP. Le directeur sortant note toutefois que les écoles de commerce sont actuellement en pleine phase de mutation et que les profs de La Neuveville intéressés par sa succession connaissent parfaitement les enjeux de la réforme, contrairement à Marika Odermatt-Coduti.

«L'école devra faire face à trois défis majeurs, explique Jean-Pierre Graber. Tout d'abord, il faut prendre acte que les Alémaniques n'optent plus forcément pour un cursus en français dans un établissement comme le nôtre. Ensuite, il y a lieu de mentionner la réforme des écoles de commerce proprement dite et, enfin, le redimensionnement qu'on va nous imposer. Oui, une personne connaissant le contexte de l'intérieur aurait mieux convenu, selon moi.»

Quant aux profs interrogés, certains nous ont confié, avec un brin d'amertume, que dans ce Jura bernois qui produit des gens de grande qualité, il est regrettable qu'on soit allé chercher dans un autre canton la personne qui dirigera l'école dès la rentrée.

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