Sacrées «kvetch»! Elles sont partout, dissimulées au plus profond de nous-mêmes. Au cœur de nos peurs et de nos angoisses, elles hantent continuellement notre esprit. Elles sont tenaces, elles nous collent à la peau. Et lorsque l’on croit s’en être débarrassé pour toujours, elles reviennent au galop.
Quel magnifique terrain de jeu pour le metteur en scène Robert Bouvier et la compagnie du Passage. Et l’occasion d’aborder le texte de Steven Berkoff avec une sensibilité à fleur de peau dans une interprétation magistrale absolument contemporaine, presque surréaliste.
Une si belle soirée
Banale, l’invitation spontanée à venir manger chez lui d’un homme à son collègue tourne au cauchemar. Mais les apparences sont trompeuses. Si la soirée se déroule quasiment sans heurts, la force de la pièce réside dans la petite voix intérieure des protagonistes qui les propulse dans des états d’anxiété extrême. Plus sournoise, plus confuse, plus torturée, souvent...