Keziah Jones doit bientôt se sentir comme chez lui dans la région. Habitué des festivals – Chant du Gros, Festi’neuch, Corbak –, invité sur la scène de la place des Halles pour le millénaire de la ville de Neuchâtel en 2011, concert intimiste à la salle Vallier de Cressier l’année dernière, le Nigérian d’origine a fait chanter sa guitare de nombreuses fois dans la région.
Ce jeudi 6 décembre, c’est à la Case à chocs que Keziah Jones a donné rendez-vous à ses fans neuchâtelois. L’institution s’est offert les services de cet artiste de talent afin d’apporter une touche jazzy à son programme. Une belle idée, puisque le musicien diffuse des sonorités qui restent très accessibles aux bleus de la note… bleue.
Histoire de super-héros
Keziah Jones est même l’artisan d’une musique nouvelle, qu’il a nommée le «blufunk», mélange hétéroclite de blues, de funk, de soul ou encore de jazz. Un concept qu’il développe depuis son premier opus en 1992.
A la Case à chocs, il présentera son petit dernier, «Captain Rugged» («Capitaine Fracasse»), sorti en 2014. Un disque né d’un constat: tous les super-héros connus sont occidentaux. «Captain Rugged» est donc un hommage à tous ces héros de l’ombre, ces Africains qui s’exilent au péril de leur vie, ou cet employé qui nettoie les bouches de métro pour un salaire de misère. Histoire de rendre héroïques ces quidams qui survivent chaque jour en affrontant la misère.
Case à chocs, à Neuchâtel, jeudi 6 décembre à partir de 19h30.
En savoir plus : Prélocations disponibles sur le site de la Case à chocs