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Journées des plantes de Vaumarcus entre rayons de soleil et ondées

D'orchidées en roses, en passant par les bonsaïs, la 13e édition des Journées des plantes de Vaumarcus était florissante. Elle a attiré une foule de jardiniers en herbe entre vendredi et hier. Balade odoriférante dans le monde végétal. Les parfums. Ce sont avant tout les parfums qui taquinent les narines, surprennent et guident le jardinier amateur au détour des chemins. Puis les yeux, attirés par tant de couleurs, se plaisent à papillonner de fleurs en fleurs, de plantes en plantes, de stands en stands pour dénicher l'originale, l'unique qui trônera sur le balcon ou la plate-bande devant la maison.

26 mai 2008, 12:00

Pour sa treizième édition, les Journées des plantes de Vaumarcus ont attiré nombre d'amoureux du monde végétal, de vendredi à hier, malgré un temps en demi-teinte. «Nous sommes un peu en dessous de l'affluence de l'année dernière», regrette Paul-Alain Magnollay, responsable de la manifestation. «J'attribue cela au temps de vendredi et samedi. Nous avons eu entre 5000 et 6000 visiteurs, alors que, l'an dernier, nous avions eu entre 6000 et 7000 personnes.»

Avec pour thème «Le jardin et les enfants», les petits n'étaient pas remisés au rang d'observateurs. Ils ont pu mettre la main... à la terre en bouturant du sedum. «Cette bouture réussit à coup sûr», sourit Paul-Alain Magnollay. «Le sedum est notamment utilisé pour végétaliser les toits plats. On achète alors des boutures au kilo, que l'on jette simplement sur le toit. On arrose durant une semaine et ça tient!»

Devant les bonsaïs élégants, taillés au cordeau, petite leçon d'histoire avec un passionné, Nicolas Kissling: «Le bonsaï serait originaire de Chine, mais toutes les techniques de taille et de soins proviennent du Japon. On pense que les Chinois, peuple à l'époque nomade, voyageaient avec leurs médicaments. Il s'agissait de culture hors sol pour pouvoir les emmener partout avec eux. On suppose que les Chinois les conservaient dans des sacs.»

Des arbres de poche, le regard et le nez glissent vers les rosiers, grimpants, nains, rampants, pleurants. Paul-Alain Magnollay se récrie en riant: «Je n'aime pas trop les rosiers. Ce sont des tyrans qui exigent beaucoup de temps.»

Une spécificité pour cette année? Paul-Alain Magnollay acquiesce. «Pour la première fois, nous avons des orchidées sauvages de pleine terre, rustiques. C'est nouveau. On arrive à présent à les cultiver. On peut ainsi les planter dans son jardin sans les voler dans la nature, car ces espèces sont protégées.»

Johann Blättler, producteur d'orchidées sauvages, précise: «Il existe 108 hybrides pour les jardins dans le monde. J'en ai pour ma part 45, mais nous sommes peu de producteurs en Suisse.» Dans les allées du château de Vaumarcus, les amateurs continuent de se croiser, les bras chargés, qui d'un rosier, qui d'un pélargonium, qui d'un pin des montagnes. Les conseils s'échangent et les commentaires vont bon train. «Ce basilic rouge, il sent bon», lance à sa femme un amateur conquis auprès d'un étal d'une vingtaine de sortes de basilic.

Et Paul-Alain Magnollay de résumer avec philosophie: «La mauvaise herbe, c'est de la bonne herbe qui pousse au mauvais endroit.» /CBX

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