Avec sa barbe poivre et sel, ses cheveux mi-longs et ses lunettes rondes, Blaise Mulhauser, 54 ans, a un faux air de Beatles. En filant la métaphore, on dira que le directeur du Jardin botanique de la Ville de Neuchâtel est aussi éclectique dans son domaine, la biologie, que le groupe de Liverpool l’était en musique.
Des oiseaux nicheurs aux plantes psychotropes en passant par les araignées et les grands singes, Blaise Mulhauser possède des connaissances encyclopédiques sur des sujets très variés. «Il est exceptionnel, il existe très peu de naturalistes aussi complets que lui», estime l’ancien conservateur du Muséum d’histoire naturelle de la ville, Christophe Dufour.
Notre homme répond avec un sourire presque enfantin: «La vie m’intéresse.» Insectes, oiseaux, plantes ou humains, Blaise Mulhauser en est désormais persuadé: tout est lié. «Aujourd’hui, on ne peut plus étudier une espèce pour elle-même, il faut étudier les relations entre les êtres...