Découvrez la dixième personnalité qui se cache derrière un portrait de l'exposition du Photo club pour le Millénaire, «La voie des mille visages».
Jean-Pierre Obrist, 55 ans, habite Peseux. Après avoir effectué une formation de maçon puis uvré comme chef de chantier, il est devenu fumiste et a repris l'entreprise familiale. Située rue des Parcs à Neuchâtel, cette dernière est spécialisée dans l'assainissement de cheminées et la construction de canaux de fumée. Le chef d'entreprise porte un regard critique sur la cité dans laquelle sa société s'est développée.
Comment décririez-vous la ville à un visiteur?
Neuchâtel est une ville empreinte d'histoire que l'on découvre au fur et à mesure. La période placée sous l'égide de Guillaume Farel et l'épisode de la Réforme me passionnent. J'ai déjà effectué plusieurs visites guidées de la ville, la cité me captive toujours autant.
Un personnage dont les Neuchâtelois peuvent être fiers?
David de Pury, même si quelques ombres, à l'instar de l'esclavage, planent au-dessus de lui.
Que regard portez-vous sur le Millénaire?
Je déplore le désordre qui règne dans l'organisation de cet événement. Selon moi, gouverner, c'est prévoir. Personne n'ignorait que Neuchâtel fêtait ses mille ans cette année et, pourtant, des centaines d'échafaudages encerclent la Collégiale.
Quel est votre lieu préféré à Neuchâtel?
J'aime beaucoup aller me promener au bord du lac, le long des rives. Je trouve le temps de m'y rendre le week-end, après avoir fait mes achats au marché.
Un souvenir qui vous a particulièrement marqué dans la cité?
Expo.02, une manifestation formidable. L'ambiance qui régnait était exceptionnelle. Je m'y rendais presque chaque soir afin de participer à cette atmosphère de fête. Je garde le souvenir de très belles rencontres avec des gens de tous les horizons.
Quels atouts manquent encore à Neuchâtel pour séduire davantage?
Je déplore le fait qu'il ne soit rien resté d'Expo.02. Tout cet argent investi, et rien ne perdure, c'est désolant. Il serait nécessaire d'aménager les Jeunes Rives pour y retrouver le charme d'Expo.02. Avant, il y avait un restaurant, de l'animation. Il faut rendre à ce lieu sa convivialité d'alors. De ce point de vue, j'admire ce que Montreux a fait de ses rives. / mri