Revendiquant un rapport instinctif et direct à la matière, en l’occurrence du métal issu de carcasses agricoles usagées, le sculpteur de Thielle Ivan Freymond expose près d’une centaine de pièces, entre humour, rouille et mythologie.
Accompagnées de titres évocateurs, drôles ou à moitié poétiques, ses sculptures emplissent complètement l’espace de leurs formes longilignes, sans pour autant que nous devenions agoraphobes devant tant d’yeux d’inox à nous scruter.
Construite autour des deux séries phares de l’artiste, «Les Vaches» et «La légion d’étranges fers», l’exposition dévoile un univers déconcertant, où les personnages s’épanouissent dans l’anarchie des idées qui traversent l’esprit de cet artiste autodidacte.
Des vaches et des totems
Serrurier de formation, le traitement des soudures, mais aussi des lignes et des coupes est évidemment soigné, tout en donnant l’impression du ready-made réalisé dans l’instant d’une inspiration. Seules ou en troupeaux, de vaches ou d’hommes, les sculptures d’Ivan Freymond reposent toujours sur...