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Neuchâtel: la SPA refuse de rendre à son propriétaire un chien libéré de la chaleur d'une voiture

Samedi en fin d'après-midi, à l'occasion du Watt Air Jump, à Saint-Blaise, des agents de sécurité ont brisé la vitre d'une voiture pour libérer un chien laissé longtemps dans le véhicule, alors qu'il faisait très chaud. Après en avoir référé à la police, le propriétaire de l'animal a voulu le récupérer, ce que la SPA de Neuchâtel a refusé de faire.

14 août 2016, 09:27
/ Màj. le 14 août 2016 à 17:45
Le chien juste après avoir été sorti du véhicule.

Le propriétaire d'un chien libéré samedi de la chaleur d'une voiture a exigé de la Société protectrice des animaux (SPA) de Neuchâtel et environs qu'elle lui rende son animal. La SPA, qui a placé le chien à un autre endroit que dans son refuge de Colombier, s'y est refusée, cela même si la police et le vétérinaire cantonal considèrent qu'il s'agit d'un séquestre.    

Les faits: samedi après-midi, dans le parking du festival Watt Air Jump, au bord du lac, à Saint-Blaise, des passants ont aperçu un chien enfermé dans une voiture aux plaques valaisannes. La fenêtre du véhicule était à peine entrouverte, malgré la température élevée. L'animal y est resté au moins trois heures, soit de 15h à 18h, heure de l'intervention.

Des appels répétés au micro dans l’enceinte du festival n’ayant pas réussi à alerter les propriétaires du véhicule, les agents de sécurité de la manifestation, la société MD-Security, ont reçu l'autorisation de la police d'intervenir en brisant la vitre de la voiture. Le chien, moribond et brûlant, pris de diarrhée, a été pris en charge par des membres de la SPA, de passage par hasard sur les lieux. Ils l’ont aspergé d’eau et lui ont donné abondamment à boire.

Ce dimanche matin, la Police neuchâteloise, après en avoir référé au vétérinaire cantonal, a appelé Chantal Yerly, présidente de la SPA, pour lui faire savoir qu'elle devait rendre le chien à son propriétaire. Ce qu'elle refuse de faire. Elle explique: "Je comprends la position de la police et du vétérinaire cantonal, qui ne sont pas forcément au courant de tout ce qui s'est passé. Je sais aussi que ma décision n'est peut-être pas conforme à la loi, mais j'en assume les responsabilités."

Si la présidente de la SPA a décidé d'agir ainsi, "c'est parce que si nous n'étions pas intervenus samedi soir, le propriétaire du chien l'aurait retrouvé mort dans sa voiture. Car selon nos informations, il ne s'en est préoccupé que vers 20h... Lorsque nous sommes intervenus, le chien, qui avait la diarrhée et qui a vomi, était était tout près du décès. J'ajoute que contrairement à la loi, il n'était pas muni d'une puce. Dans ces conditions, je veux bien qu'on m'accuse de séquestre, mais je ne suis pas d'accord de rendre ce chien à son propriétaire et qu'il n'y ait aucune suite."

Dimanche en fin d'après-midi, selon nos informations, le propriétaire du chien avait quitté le refuge de Colombier, après y avoir longtemps attendu, mais en vain, qu'on lui rende son chien. Quant à Chantal Yerly, qui a eu un contact téléphonique avec le propriétaire de l'animal, elle s'attend à recevoir lundi un appel téléphonique du vétérinaire cantonal. "Nous verrons bien comment tout cela se termine. Pour ma part, j'espère que le propriétaire du chien sera sanctionné, ou au minimum qu''il recevra un avertissement."

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