Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Fiscalité attrayante et réaliste

29 juin 2011, 09:12

Alors que de nombreuses questions s'y référaient lors des précédentes séances à Bôle et Auvernier, l'annonce du coefficient fiscal de 58 a peu été commentée à Colombier. Les conseillers généraux qui assistaient lundi soir à la dernière soirée d'information prévue avant la ratification de la convention de fusion par les autorités communales se sont en revanche beaucoup préoccupés du taux d'occupation du futur Conseil communal.

«Les cinq conseillers communaux seront employés à 40% et l'équivalent d'un poste à 50% sera budgété de sorte à rémunérer le titulaire d'un dicastère qui aurait eu un surcroît de travail», a de nouveau présenté Benoît Couchepin. Ce qui revient à 250% de temps de travail budgété. Et comme à Auvernier deux semaines plus tôt, les représentants du législatif qui avaient fait le déplacement ont tiqué. «Pourquoi le taux est-il si bas?», a cherché à se renseigner l'un d'eux, tandis qu'un autre prenait l'exemple de Val-de-Travers où les conseillers communaux sont employés à 100 pour cent.

La conseillère communale bôloise Laure Rickenmann a expliqué qu'un taux à 40% constituait déjà une augmentation par rapport à l'occupation actuelle des conseillers communaux. Elle a ajouté que la future équipe pourrait s'appuyer sur des services plus performants. Vievolette Germanier, conseillère communale de Colombier, a opéré une distinction entre la fusion de Val-de-Travers et celle qui l'intéresse. Pour tenter de clore le débat, Yann Decnaeck, de l'exécutif perchette, s'est interrogé sur les réactions auxquelles il aurait dû faire face si on avait annoncé cinq plein-temps. Laissant entendre que les réactions n'auraient guère été meilleures.

Une bonne nouvelle pour les trois communes

Si elle n'a pas été remise en question, la fixation du coefficient fiscal était dans toutes les têtes. «C'est une très bonne nouvelle, ça va finir de convaincre ceux qui sont contre», analysait un habitant de Colombier à l'issue de la séance. Et ce pour les trois communes, comme le relevait Yann Decnaeck: «Cela revient à une diminution pour Bôle et Colombier. Et Auvernier diminue aussi par rapport à son coefficient d'équilibre, qu'il n'atteint pas encore.»

Pourtant au moment de l'annonce du coefficient, soit en début de présentation, les auditeurs semblaient dubitatifs. «C'est débile, c'est impossible», a même glissé un jeune homme à sa compagne, arguant qu'il serait improbable qu'on puisse financer un projet de construction à Auvernier tout en diminuant le coefficient fiscal.

C'est par contre sur les nombreux projets immobiliers, privés ceux-ci, que BDO, la fiduciaire chargée d'accompagner la fusion et qui a calculé ce coefficient, s'est notamment basée pour le déterminer. Car ces projets immobiliers amèneront des contribuables supplémentaires à la nouvelle commune. «Les taux de logements vacants sont très bas dans les trois communes ce qui nous laisse penser que les logements en construction seront très vite occupés», a décrypté le représentant de BDO Gianni Saitta.

Mais c'est avant tout la combinaison de ces facteurs avec d'autres tels que les meilleures conditions bancaires qu'obtiendrait Milvignes ou l'assainissement des bilans des trois communes grâce à l'aide financière du canton que la fiduciaire arrive à ce résultat.

Si ces explications ont convaincu l'assistance, l'intervention du représentant du Service des communes, chargé de préaviser le dossier pour le Conseil d'Etat, a achevé de les persuader. Sandro Tamburini a déclaré que le dossier présenté par les communes et BDO était «réaliste sur le plan financier, car il ne se contente pas de comptabiliser les économies. Il pointe également des augmentations de dépenses liées à la fusion.»

Votre publicité ici avec IMPACT_medias