Un sol de salle de gymnastique peut coûter cher. En tout cas, celui de la Construction scolaire à usage multiple (CSUM), à Marin-Epagnier. En effet, sept ans après son inauguration, l'exécutif de La Tène demandera, ce soir, au Conseil général un crédit de 114 000 francs pour la réfection du revêtement dudit sol. Qui avait déjà coûté quelque 119 000 francs lors de la construction du bâtiment de la CSUM, rappelle le Conseil communal dans son rapport.
Selon le rapport de l'exécutif, des défauts dans la construction première du sol sont la cause de cette réfection. Le Conseil communal demande donc également au législatif l'autorisation «d'introduire une action judiciaire en rapport avec les défauts d'exécution lors de la construction initiale» à l'encontre de l'entreprise mandatée à l'époque.
Une perte d'élasticité du sol a d'abord été constatée en août 2007. L'entreprise mandatée, en accord avec le sous-traitant auquel elle a fait appel, accepte d'abord de prendre en charge le montant des travaux, malgré la fin du délai de la garantie, soit en juin 2007. Le coût est estimé à 22 400 francs en janvier 2008. L'entreprise revient sur sa décision et se rétracte.
Après une procédure judiciaire entamée par l'exécutif de Marin-Epagnier, le Tribunal civil de Neuchâtel ordonne une expertise des lieux en juillet 2008. Elle a lieu en janvier 2009 et répertorie tous les endroits défectueux, qui sont surtout «de plus en plus nombreux», dit le rapport de l'exécutif laténien. «En conclusion, les experts préconisent la réfection complète du revêtement du sol» et estiment les frais à 90 000 francs.
Dans le crédit demandé par le Conseil communal, 10% du coût des travaux «est principalement prévu pour disposer du financement nécessaire à la réparation d'éventuels autres défauts, qui ne pourront être décelés que lorsque le sol de la salle de gymnastique aura été complètement démonté».
Si l'action judiciaire aboutit, les éventuelles indemnités viendraient alléger la facture de cette réfection. /anc