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Et si la Revue 2007 de Cuche et Barbezat avait été la dernière?

Ne le criez pas trop fort... mais la Revue de Cuche et Barbezat 2007 était peut-être la dernière. Cette année, elle saute un tour, les deux comédiens ayant signé avec le cirque Knie. En 2009, un autre projet - encore confidentiel - devrait aussi compromettre toute idée de Revue. Ensuite? L'horizon est trop lointain pour assurer quoi que ce soit. Jean-Luc Barbezat n'en fait pas une maladie. Entretien.

08 janv. 2008, 12:00

Jean-Luc Barbezat, la Revue 2007 est finie. Alors, heureux?

Oui, comme le livreur qui a livré sa marchandise! Content d'être arrivé au bout et que tout ait fonctionné. Heureux aussi d'avoir accueilli un talent aussi exceptionnel que Sylvie Legault.

Vous aviez annoncé vouloir «frôler les 15 000 spectateurs» et vous en avez convaincu 14 800; tout est donc parfait?

En tout cas le bouche à oreille a bien fonctionné. Nous avons fait le plein dès le 26 décembre. La presse, tant locale que romande, a joué le jeu.

C'est une grosse affaire, ce spectacle. Le succès amène-t-il la fortune?

La Revue, c'est un budget de 900 000 francs. Il y a douze personnes sur scène, mais 25 à 30 salaires à trouver. Les gens -- y compris Benjamin Cuche et moi-même - sont payés sur la base d'un forfait.

Cette année, il n'y aura pas de Revue de Cuche et Barbezat. Pourquoi?

Nous avons été engagés par le cirque Knie.

Qu'allez-vous faire sous ce mythique chapiteau?

Nous avons quelques idées. Mais il faut relever que, contrairement à ce qui se produit normalement, Freddy Knie n'a pas acheté un spectacle. Il nous a engagés sur notre nom. Il nous fait confiance!

C'est lui qui est venu vous chercher?

Pas exactement. Nous avons appris, par Yann Lambiel, qu'il prospectait du côté de la Suisse romande. Yann nous a dit qu'à son avis, c'était mûr. Benjamin Cuche a demandé et Freddy Knie a dit: «Pourquoi pas, faut me faire une proposition, faut voir pour le prix...»

Le Knie, quand même, c'est un sacré truc...

C'est vrai que c'est un gros défi. Mais nous n'avons tellement pas d'ambition... Je veux dire que nous avons toujours fonctionné comme ça, saisissant les occasions de vivre de nouvelles expériences, c'est cela qui compte. Si, à la fin, Freddy Knie nous dit, «Super, je vous engage aussi pour une tournée en Suisse alémanique», nous ne dirons pas non.

Il faudra apprendre le Schwytzertütsch...

Pas nécessairement... Au cirque, il ne faut pas trop parler!

Donc, pas de Revue cette année. Ne craignez-vous pas de décevoir le public?

Si l'on provoque la déception parce qu'on n'est plus là, tant mieux! Mieux vaut se faire regretter que lasser.

Alors, en 2009?

Rien n'est encore certain. Mais nous avons en vue un gros projet, très ambitieux. Alors, certainement pas de Revue en 2009. Et je me vois mal m'engager pour 2010, d'ailleurs, car ce projet nous aura sans doute pris toutes nos énergies.

Donc, la Revue de Cuche et Barbezat, c'est peut-être terminé?

Si on n'en refait plus, c'est qu'on fera quelque chose de mieux.

Ce pourrait être la fin de Cuche et Barbezat?

Pour préserver le couple scénique, nous faisons de moins en moins de choses ensemble. Par exemple, nous ne partons plus en vacances ensemble. Sur cette dernière Revue, Benjamin Cuche a coécrit le spectacle et pris les risques financiers comme moi, mais il n'a pris aucune part à l'organisation. Je précise pour éviter tout malentendu: il n'y a aucune tension entre nous, on fait juste attention de ne pas s'user.

Et Barbezat rêve peut-être aussi d'un ailleurs?

C'est vrai. J'aimerais bien travailler avec des gens qui m'apportent d'autres choses. J'ai longtemps baigné dans mon complexe de protestant. C'est fini. Avant, je regardais avec admiration les gens qui avaient du talent. Certains me prennent par le bras. Ça me donne envie d'explorer. /LBY

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