Le tête à tête est inédit. Dans le nouvel Espace Nicolas Schilling, à Neuchâtel, les peintures de Grégoire Müller dialoguent avec les sculptures de son demi-frère, Manuel Müller. «En fait, nos œuvres se sont déjà rencontrées en 1988, lors d’une exposition à la galerie Carzaniga, à Bâle», racontent les deux artistes. Mais, et la nuance est de taille, le duo partageait cette expérience avec une figure renommée de la sculpture, leur père Robert Müller...
Manuel a grandi auprès de ce père, qui était également un grand collectionneur. «J’ai baigné dans des œuvres du Moyen Age, d’Océanie, d’Afrique», raconte-t-il. «J’ai un peu l’impression que la sculpture a disparu au milieu du 20e siècle, au profit de l’installation. Quand je veux m’y confronter, je tombe au Musée de Cluny ou au Musée de l’homme – Rodin ne me passionne pas! Je retiens l’image d’un objet parce que je le trouve beau,...