«C’était écrit ‘partagé’ alors j’ai envoyé la vidéo sans la regarder», s’est justifiée Véronique*, une aide-soignante d’origine camerounaise. Des images insoutenables dévoilant le viol d’une fillette de 4-5 ans, accompagnées du message: «Faites attention à vos maris!» Pensant que c’était «un père qui violait sa fille», la prévenue de 35 ans a voulu mettre en garde ses collègues. Du moins, c’est la version qu’elle a livrée hier matin au Tribunal du Littoral et du Val-de-Travers, à Neuchâtel.
Les images à caractère pédopornographique ont profondément choqué les neuf collaboratrices de Foyer handicap, à Neuchâtel. Elles ont reçu la vidéo en février sur un groupe WhatsApp.
«C’était une erreur de précipitation», a indiqué Magalie Wyssen, avocate de la prévenue. «A l’ère du numérique, on transfère sans réfléchir», a-t-elle poursuivi. «Ma cliente n’avait pas conscience du contenu, puisqu’elle ne l’a pas regardé.»
La mandataire s’est efforcée de mettre en avant...