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Elle effectuait des achats compulsifs sans argent

09 sept. 2011, 09:07

«C'est vraiment de la bêtise, je n'ai pas d'excuses pour justifier mon comportement», se lamente en larmes Josianne*, qui comparaissait hier devant le tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers. Appelée à répondre de plusieurs chefs d'accusation - escroquerie, vols et induction de la justice en erreur -, elle a reconnu la majorité des faits qui lui était reprochés par différents plaignants.

Acheteuse compulsive, Josianne a téléphoné l'année passée à un grand magasin afin de commander une carte d'achat. Mais elle l'a fait au nom de sa voisine, l'une des plaignantes! Ayant subtilisé cette carte dans la boîte aux lettres de cette dernière, elle a réalisé des achats pour plus de 3500 francs. «Je me voilais la face, j'étais prise dans les achats, je ne voyais que ça», explique Josianne au juge, qui l'interrogeait sur son état d'esprit au moment des faits. «Ce n'était pas réfléchi, car c'était évident qu'elle allait le découvrir en recevant ses factures...»

«Je me suis emprisonnée»

Cette même témérité animait Josianne lorsque l'année passée encore, elle déroba quelques centaines de francs à un couple, chez qui elle faisait régulièrement le ménage. Le plaignant, qui tenait une comptabilité méticuleuse, avait remarqué que de l'argent avait disparu à son domicile. Quasiment sûr de son fait, il décida de porter plainte contre Josianne, avant de lui tendre un piège la semaine suivante, en laissant alors volontairement traîner 250 francs dans son tiroir dans l'espoir de la confondre. Si cette démarche surprit le juge, elle fonctionna, puisque Josianne emporta l'argent ainsi qu'un set de bougies. Si elle reconnaît ces faits, elle conteste par contre fermement avoir volé plus de 2000 francs à cet homme. «Et je n'ai pas passé Noël avec votre argent», s'écriait-elle, à l'égard du plaignant qui l'en accusait.

S'avouant par ailleurs coupable d'avoir volé 60 francs dans le porte-monnaie d'une collaboratrice sur son lieu de travail, Josianne se confondait d'excuses à l'endroit des plaignants. «J'ai toujours eu des problèmes avec les achats; je suis malade et j'agis de manière compulsive. Je me suis moi-même emprisonnée. Mais jusqu'à présent, je n'endommageais que moi...» Aujourd'hui sous la tutelle de son mari et sous traitement thérapeutique, Josianne risque 120 jours-amendes à 60 francs. / ndo

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