Nouveau retournement de situation dans le procès du journaliste de «20 minutes» Frédéric Nejad Toulami, accusé d’avoir outrepassé ses droits lors d’une audience consacrée au double assassinat des Verrières. Pour avoir révélé un élément du dossier allant contre la requête de la Cour pénale, le chroniqueur judiciaire risquait une peine pécuniaire de 1000 francs.
Après avoir été acquitté en décembre par le Tribunal de police de Neuchâtel, le Vaudois a vu le jugement annulé le 7 avril par le Tribunal cantonal. Selon la Cour, «le huis clos partiel qui avait été ordonné était suffisant pour assurer une couverture médiatique satisfaisante de l’affaire au motif qu’il était conforme à la pratique locale», comme le rappelle impressum dans un communiqué ce lundi.
«Atteinte à la liberté de la presse»
Le syndicat des journalistes n’est pas de cet avis et dénonce une «décision politique qui porte gravement atteinte à la liberté de la presse et au droit à l’information du public». Pour rappel, le Conseil suisse de la presse avait pris publiquement position pour défendre Frédéric Nejad Toulami en considérant qu’il s’était en tout point conformé à la Déclaration des droits et des devoirs du journaliste.
Le syndicat impressum «appelle de ses vœux un recours au Tribunal fédéral afin que la valeur constitutionnelle de la liberté de la presse soit garantie».