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Drame des Bercles: les responsables du chantier blanchis par la Cour pénale neuchâteloise

Onze ans après le drame des Bercles, à Neuchâtel, les deux responsables du chantier ont été acquittés par la Cour pénale. Selon les juges qui ont siégé mardi, il n’y a pas eu de négligence le 26 février 2008, jour où Hasan Music perdait la vie, happé par une foreuse.

21 août 2019, 11:56
Un bouquet de fleurs avait été placé sur le chantier en mémoire de l'ouvrier décédé.

Le 26 février 2008, Hasan Music trouvait la mort sur le chantier des Bercles, à Neuchâtel, happé par une foreuse en essayant de remettre en place des tiges hydrauliques. Son cousin, qui tentait de le sauver, avait perdu un bras dans l’accident.

Onze ans après le drame, la Cour pénale neuchâteloise rejugeait, mardi, le directeur et le contremaître de l’entreprise neuchâteloise qui opérait sur les lieux. Les juges cantonaux ont estimé que les responsables n’avaient pas été négligents, informe RTN.

Prévenus d’homicide par négligence, les deux hommes avaient déjà été acquittés en première instance en 2013 – jugement annulé par la Cour pénale –, puis condamnés à 30 jours-amende l’année dernière. Commandée après la décision des juges cantonaux, une nouvelle expertise mettait le doigt sur l’importance de l’absence de câbles de sécurité sur la foreuse. La défense avait alors fait recours.

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«Un énorme gâchis»

«Selon la Cour pénale, les prévenus savaient que la foreuse pouvait embarquer un système de sécurité à câbles, mais ne savaient pas que la machine en avait été privée lorsqu’ils sont entrés en fonction», indique nos confrères de la radio. De plus, «si les modèles similaires sans câbles étaient aux normes, le directeur n’a pas éprouvé l’urgence, ni la nécessité de faire réinstaller ce matériel. Il n’y a donc pas eu de négligence.»

«C’est un énorme gâchis», réagit Michel Bise, avocat de la veuve. «Les juges se sont basés sur des éléments qui figuraient largement au dossier en 2013, sans tenir compte de l’expertise technique demandée. Ce jugement aurait pu être donné il y a 6 ans, c’est du temps gâché et des honoraires supplémentaires pour les victimes.»

Les parties ont trente jours pour faire appel de cette décision au Tribunal fédéral. «Ma cliente est épuisée, je ne sais pas si elle aura le courage d’aller plus loin», soupire Michel Bise.

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