En décembre 2010, l'avant-match entre Neuchâtel Xamax et le FC Sion avait tourné à l'émeute de rue. La police avait dû intervenir dans les alentours du stade pour éviter que les ultras des deux clubs n'en viennent aux mains - une centaine de Xamaxiens contre 3 à 400 Sédunois.
Parmi les deux douzaines de supporters dénoncés par le Ministère public neuchâtelois sur la base de photos et de films, deux d'entre eux avaient fait opposition contre l'ordonnance pénale qui les visait. Avec succès puisque le Tribunal régional de police du Littoral et du Val-de-Travers les a libérés de toute prévention, ce mardi après-midi.
Le plus âgé des prévenus était prévenu d'émeute. Sur le document qui a servi à son identification, on reconnaissait le supporter en cours de discussion avec d'autres personnes. La juge Corinne Jeanprêtre remaque que l'on distigue sur ce film un papa se promenant paisiblement avec son enfant, juste devant le supposé hooligan.
Sur le document mettant en cause le second prévenu, il se devine un jeune homme, la tête cachée sous une cagoule. La police valaisanne - appelée en appui pour son homologue neuchâteloise - aurait reconnu son visage. Ce que réfutait cet ancien ultra valaisan, qui dit s'être distancé depuis longtemps des groupes violents. La justice neuchâteloise a considéré que, faute de pouvoir confronter l'agent valaisan avec le prévenu, les indices étaient insuffisants pour conclure à sa culpabilité.
Le Tribunal a ainsi rejeté les conclusions civiles des copropriétaires de la Maladière et alloué des indemnités de dépens aux deux prévenus innocentés.