Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Des photographies et des sculptures pour raconter la carrière de Carrare à la galerie Jonas

La galerie Jonas, à Cortaillod, accueille les sculptures d'Amadeus Furrer et les photographies d'Yves André pour un regard croisé sur la carrière de Carrare, en Italie. Une vision à découvrir jusqu'au 5 juin.

16 mai 2019, 10:00
Les photographies d’Yves André et les sculptures d’Amadeus Furrer se conjuguent dans un même espace pour raconter la carrière de Carrare.

Déjà exposés tous deux à la Galerie Jonas, c’est la première fois que la vision plastique du photographe Yves André et du sculpteur Amadeus Furrer sont conjugués dans une même exposition. A peine entré dans la galerie, le rapport est évident, presque didactique.

Difficile pourtant de savoir lequel livre un enseignement à l’autre, car si l’un façonne le marbre, mais aussi les pierres volcaniques ou divers calcaires, l’autre remonte à sa source, là où l’on extrait depuis des millénaires cette roche d’une blancheur inégalée, à Carrare, en Italie.

Un jeu de correspondances se tisse alors entre le photographe, qui nous donne à voir l’image brute d’une carrière abandonnée, où le paysage se confond dans la matière découpée et le résultat poli, lissé d’une seconde peau, tout en rondeur et circonvolutions du sculpteur qui en fait rejaillir l’essence. Leur liaison plastique se trouve d’ailleurs renforcée lorsqu’il s’agit de la vision qu’ils développent tous deux. 

Oscillation du minéral

En effet, les roches taillées, blanches comme le marbre où anthracites comme la pierre de Volvic d’Amadeus Furrer oscillent, selon l’angle où elles se découvrent, entre abstraction et figuration, à l’image de Danse, Couple couché ou Passage; la réalité d’un corps se dévoilant dans la crête et l’ondulation des courbes.

D’une façon différente, car le médium s’impose ici, Yves André s’inscrit dans une démarche similaire. Chez lui et ses grandes photographies numériques tiraillées de lignes, parcourues de surfaces aux contours découpés et atomisés, c’est un angle, une surface d’eau, un arbre ou encore une saillie tridimensionnelle qui indiquent la profondeur de ses compositions.

Entreprise à distance et sans une fine observation, on n’y verrait qu’abstraction en noir-blanc. Une abstraction alors synonyme de la main de l’homme sur la nature. Malgré ce marbre, minéral (peu veineux, c’est Carrare!) conducteur de cette exposition, il s’agit aussi d’une exposition où la lumière et la couleur opèrent.

Certes, en toute discrétion, dans un dégradé ajusté par un polissage attentif de la forme comme de l’image, qu’il s’agisse d’une météo au jour blanc pour le photographe ou de la recherche d’un scintillement dans le caractère satiné des sculptures d’Amadeus Furrer. 

Camille Jean Pellaux

Infos pratiques

Galerie Jonas, à Cortaillod, jusqu'au 5 juin 2019. Ouvert du mercredi au dimanche 14h30-18h. 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias