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Des naissances de cygnes en vue à Neuchâtel

C’est le printemps, la période propice aux naissances de cygnes. Sur le lac de Neuchâtel, et plus généralement dans la région des Trois-Lacs, la présence de cette noble espèce d’oiseaux reste fragile et soumise à de nombreux défis.

27 mai 2021, 16:21
Avec deux à cinq naissances par duo, entre 60 et 150 cygneaux naissent chaque année dans la région.

Sur ses réseaux sociaux, la Ville de Neuchâtel a récemment publié une vidéo dans laquelle trois cygneaux viennent de percer leur coquille. Si ce phénomène n’est pas rare à cette période de l’année, la reproduction des cygnes tuberculés sur le lac de Neuchâtel, et plus généralement dans la région des Trois-Lacs, est tributaire de l’environnement dans lequel évoluent ces animaux.

«Le nombre de cygnes tuberculés sur le lac de Neuchâtel est issu du recensement international de mi-janvier, où l’ensemble du lac est compté. Cette année, nous avons compté 689 individus» indique Christophe Sahli, biologiste à l’association de la Grande Cariçaie.

En 2020, sur la rive sud du lac de Neuchâtel, on dénombrait 36 couples nicheurs. Avec deux à cinq naissances par duo, entre 60 et 150 cygneaux naissent chaque année dans la région. Les effectifs sont en hausse depuis 2003, également au niveau suisse.

Rivalité entre oiseaux

Cette densité de population fait que les cygnes doivent défendre leur territoire en permanence. Et c’est cet état de stress qui les empêcherait de se dédier à leur progéniture, selon Martin Zimmerli, taxidermiste au Museum d’histoire naturelle de Neuchâtel et ornithologue.

Originaire d’Asie et d’Europe du nord-est, le cygne tuberculé a été introduit en Europe centrale comme oiseau d’ornement il y a quelques siècles seulement. Ce statut royal et sa popularité auprès du grand public lui ont permis de s’adapter sans difficulté à l’avifaune locale.

Comme tout animal sauvage, le cygne peut être agressif s’il se sent menacé. Il est l’un des oiseaux les plus grands et les plus lourds, et un seul coup d’aile peut casser un bras. Envers les autres espèces d’oiseaux, le cygne peut également se montrer redoutable: «On observe moins de fuligules, de canards et de sarcelles. C’est dommage, car ces autres oiseaux d’eau sont aussi importants pour que le biotope soit complet», conclut Martin Zimmerli.

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