«Tour à dos d’humain, un câlin!» Ce vendredi devant le chapiteau du cirque Nock, monté sur la place du Port à Neuchâtel, quatre clowns interpellaient les passants. «Nos humains sont heureux!», affirmaient-ils, en exhibant deux compagnons à l’air abattu. Organisée par l’association antispéciste Pour l’égalité animale (PEA), cette action visait à «dénoncer l’exploitation des animaux non humains dans les cirques».
Outre les conditions de vie, PEA s’insurge contre le rapport de force induit entre l’homme et la bête sous les chapiteaux. «Pour apprendre leurs numéros, les animaux sont dressés. Et le dressage passe par la contrainte, la peur et un système de récompense», juge Romain Brosy, membre de l’association.
Pas d’attaque personnelle
Cette dernière se défend d’attaquer directement le cirque Nock. «Nous ne nions pas les différences entre humains et animaux, mais estimons que les intérêts de tous doivent être défendus», soutient Romain Brosy. Du côté du Nock, on affirme que les animaux sont bien traités sous le plus vieux chapiteau de Suisse.
Quant aux actions des militants, elles ne posent pas de problème, «tant qu’il n’y a pas de dégâts», note Andrea Weiss, chargée de la communication. Par le passé, la troupe a déjà retrouvé ses infrastructures sprayées ou des écriteaux «Annulé» posés sur leurs banderoles par des associations de défense des animaux, «des actes dommageables».