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Dernière Fête-Dieu emmenée par Jean-Marie Oberson

12 juin 2009, 09:15

La procession de la Fête- Dieu, hier au Landeron, ne dégageait pas seulement des odeurs d'encens mais un goût de nostalgie également. Elle était emmenée pour la dixième et dernière fois par Jean-Marie Oberson, curé de la paroisse catholique de Cornaux, Cressier, Le Landeron, Enges et Lignières.

Le 1er septembre, il entamera un grand tournant en prenant ses quartiers à La Chaux-de-Fonds où il partagera, avec l'abbé Philippe Baudet, une unité pastorale (notre édition du 26 mai). Ironie du sort, ce dernier avait été invité, par Jean-Marie Oberson, à prêcher lors de la Fête-Dieu d'hier, alors que les deux hommes ignoraient encore qu'ils allaient être appelés à œuvrer en chœur à La Chaux-de-Fonds.

D'abord sollicité, en mai, pour prendre les rênes de la paroisse du Sacré-Cœur et de Notre-Dame de la Paix, Phillipe Baudet a donné son aval en proposant de partager sa nouvelle fonction dans les Montagnes avec Jean-Marie Oberson et probablement un agent pastoral laïc.

Hier, le curé de l'Entre-deux-Lac se disait partagé entre nostalgie et appréhension. «J'ai vécu de riches et forts moments dans cette paroisse de l'Entre-deux-Lacs. Les gens sont accueillants, dévoués, généreux. Dans un village, on noue rapidement des contacts, on est souvent invité. Jamais je n'ai ressenti une quelconque solitude.»

A La Chaux-de-Fonds, Jean-Marie Oberson vivra de grands changements. De 3700 actuellement sur l'Entre-deux-Lacs, les paroissiens seront près de 10 000. Il ne sera plus seul et partagera non seulement son travail, mais aussi une cure avec Philippe Baudet. «Dans toute relation humaine les frictions sont inévitables. Mais c'est un enrichissement de pouvoir partager son quotidien avec quelqu'un et d'apprendre à connaître d'autres personnes.»

Le climat tendu qui a mené trois prêtres de La Chaux-de-Fonds à partir pour d'autres cieux n'inquiète pas Jean-Marie Oberson. «Lorsque l'on repart avec une nouvelle équipe, tout s'efface.»

Le curé n'est pas le seul à ressentir de la nostalgie. A Cornaux ou à Cressier, au Landeron ou à Lignières et à Enges, les paroissiens le regrettent déjà, chacun réagissant à sa manière. «ça va des mots de remerciement ou d'encouragement à la larme au coin de l'œil», raconte l'abbé, sensiblement ému.

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Son transfert à La Chaux-de-Fonds, à l'âge de 49 ans, constituera sa quatrième mutation. Après avoir géré deux paroisses à Genève, Jean-Marie Oberson s'était installé, en 1999, dans la cure de Cressier. «Son beau jardin, où j'aime me ressourcer, va me manquer.» C'est son successeur, l'abbé Guy Jeanmonod, actuellement en fonction à Lutry (VD) qui ne manquera pas de profiter du parfum des rosiers. /flv

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