Un air de tango résonne à la tombée de la nuit à Neuchâtel. Sous le couvert d’un bâtiment de l’Université, rue Abraham-Louis Breguet, une dizaine de couples danse souplement, comme dans une bulle. Ils participent à la dernière milonga de l’été.
Une milonga, c’est une rencontre organisée pour le plaisir de danser le tango. "Un certain niveau est requis pour y participer", explique Natalie Francon, la présidente de l’association Tangomoon, qui organise ces événements. "Le tango s’apprend dans les cours, puis s’exerce dans les "practicas". Les milongas s’adressent aux danseurs qui ont un minimum d’expérience, mais nous ne sommes pas si exigeants."
Des danseurs débutants foulent la piste sans crainte. Malika et Archedio Ferrara pratiquent le tango depuis tout juste une année. La danse les a tout de suite séduits. Ou presque. "Au début, je venais pour faire plaisir à ma femme, qui a envie de danser depuis longtemps", confie Archedio. "Mais c’est lui qui a demandé à continuer!" sourit Malika. Pour le jeune couple, danser le tango, c’est construire une relation particulière avec son partenaire.
Lumière solaire
Il commence à faire sombre. L’ambiance est tamisée, les danseurs ne sont éclairés que par des lampes à gaz. "Nous avons appelé ces soirées les milongas Solar, parce que nous n’utilisons pas d’électricité. Nos installations sonores sont rechargées par des batteries solaires", explique Natalie Françon.
Ces rencontres attirent des danseurs de toute la Suisse. Ce mercredi soir, la plupart sont cependant Neuchâtelois. "Lors de chaque milonga, nous comptons entre 20 et 50 personnes", précise la présidente de Tangomoon.
L’été et la soirée s’achèvent autour d’un verre de clairette pour les danseurs. Les bals de tango, eux, se poursuivront chaque semaine à l’intérieur, au Desperado.