«Dimanche sera un des plus beaux jours de ma vie, après la naissance de mes enfants», déclare, avec émotion, Tatev Babayan à propos du Centre arménien qu’elle inaugure dimanche à la Chapelle de la Maladière de Neuchâtel.
Mené avec sa soeur et son mari, le projet lui tient à coeur depuis qu’elle est arrivée en Suisse il y a vingt ans. Elle est heureuse qu’il puisse se concrétiser aujourd’hui.
Le lieu n’a pas été choisi au hasard. Selon elle, «la religion est très importante dans la vie des Arméniens». La cérémonie d’ouverture est prévue à 15 heures, suivie d’un apéritif, baigné de danse et de musique.
Leçons de danse traditionnelle
Le Centre a pour objectif de faire découvrir la culture et l’histoire de l’Arménie, tant pour la communauté implantée en Suisse que pour toute personne curieuse. Des leçons de danse traditionnelle sont programmées trois dimanches par mois, à 40 francs les trois séances. Le professeur, Hovan Dashtoyan, est un natif d’Arménie vivant à Berne.
A terme, Tatev Babayan souhaite mettre en place des leçons d’histoire, de littérature et de langue. Avec l’aide du prélat du diocèse arménien de Suisse qui sera présent à l’inauguration, elle aimerait également faire venir un prêtre au moins un dimanche par mois, pour le culte spirituel.
D’après Tatev Babayan, une trentaine de familles arméniennes résideraient dans le canton. La communauté est plus importante à Genève, qui a sa propre église, ou à Zurich.
A Neuchâtel, Tatev Babayan espère attirer des Arméniens d’autres cantons romands, comme Vaud ou Fribourg, par exemple. «Chaque Arménien a été informé personnellement» déclare-t-elle en souriant. «Mais c’est ouvert à tout le monde, à tous ceux qui n’ont pas reçu d’invitation.»
Julie Gaudio
Chapelle de La Maladière, à Neuchâtel, dimanche 10 février à 15h.