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De nouvelles lames de microscope développées à Neuchâtel

Des chercheurs de l’antenne neuchâteloise de l’EPFL ont développé un nouveau type de lame pour la microscopie à fluorescence. Plusieurs applications sont ciblées, comme l’identification précoce de certains types de cancers.

26 févr. 2020, 18:38
Plusieurs applications sont ciblées avec ce nouveau type de lame pour la microscopie à fluorescence, comme l’identification précoce de certains types de cancers, par exemple.

A l’EPFL, des chercheurs de l’Institut de microtechnique à Neuchâtel ont développé un nouveau type de lame pour la microscopie à fluorescence. Elles permettent d’augmenter jusqu’à 25 fois la quantité de lumière obtenue par rapport aux lames classiques. Plusieurs applications sont ciblées, comme l’identification précoce de certains types de cancers, par exemple.

Pour les scientifiques, les lames de verre transparentes sur lesquelles on dépose les échantillons pour les observer au microscope font pratiquement partie du patrimoine. Et pour cause, cet élément n’a quasiment pas évolué depuis près de 200 ans. Jusqu’à ce qu’une alternative soit trouvée.

Utile pour le diagnostic de cancers

Les chercheurs ont développé un nouveau type de lame en mille-feuille qui «structure» la lumière et permet d’augmenter jusqu’à 25 fois la sensibilité du microscope, a indiqué ce mercredi la haute école lausannoise dans un communiqué.

Cette technologie est conçue pour la microscopie à fluorescence, largement utilisée, par exemple, pour le diagnostic de cancers, de maladies auto-immunes, d’allergie ou encore le séquençage ADN. Grâce à ses capacités optiques, la lame permet de détecter de très faibles quantités de lumière.

Dans une situation idéale, nous pourrions repérer la présence d’une seule molécule sur une de nos lames.
Nicolas Descharmes, chercheur auprès de l’EPFL 

Déjà utilisées avec succès

Un atout pour poser des diagnostics précoces, identifier des sous-types de cancer plus rapidement, ou effectuer de l’archivage d’échantillons de pathologie à grande vitesse. «Dans une situation idéale, nous pourrions repérer la présence d’une seule molécule sur une de nos lames, là où il en faudrait 25 sur une lame standard», illustre le chercheur Nicolas Descharmes, cité dans le communiqué.

La technologie a été brevetée, et les lames ont déjà été utilisées avec succès par des scientifiques de différents domaines. Elles sont également sur le point d’être testées par plusieurs entreprises.

Les chercheurs travaillent actuellement à l’industrialisation de la production de ces lames avec le Centre suisse d’électronique et de microtechnique à Neuchâtel. Ils envisagent la création d’une start-up dans les prochains mois.

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