Cette nouvelle sculpture interpelle les habitants de Corcelles-Cormondrèche. Installée au centre du village de Corcelles, à la rue de la Croix, juste à côté de la crèche Sorimont La Grenadine, elle porte le nom de «Transcendance Durchblick». Une dénomination bilingue qui convient parfaitement à l’artiste qui en l’auteur, Amadeus Furrer.
Ce dernier, aujourd’hui installé au Landeron, est bien connu des habitants de Corcelles-Cormondrèche, où il a résidé une dizaine d’années et où il revient souvent. D’origine alémanique et âgé de 52 ans, Amadeus Furrer a, dès son enfance, vécu dans un environnement bilingue. «J’ai beaucoup bourlingué un peu partout en Suisse, mais c’est vraiment à Corcelles-Cormondrèche que j’ai créé des racines et j’avais envie d’y laisser une trace de mon activité de sculpteur.»
Une activité qu’Amadeus Furrer a longtemps exercée en amateur très éclairé avant de s’y consacrer entièrement depuis cinq ans. En discutant avec les autorités de la commune et plus particulièrement avec la conseillère communale chargée de la Culture, Anne Kaufmann, a donc germé l’idée d’installer une de ses œuvres sur un espace gazonné.
Plan d’embellissement
«Il s’agit du premier projet d’un plan d’embellissement de la commune», explique Anne Kaufmann. «Amadeus Furrer nous a fait une proposition très intéressante pour cette sculpture à des conditions financières très favorables.»
Le sculpteur tenait à faire vivre son œuvre, créée en 2014-2015, dans un environnement vivant. «Je voulais quelque chose de grand, de lourd et j’ai donc proposé cette sculpture assez imposante à la commune», raconte-t-il. «Elle a besoin de place, elle doit respirer, et les gens peuvent pouvoir tourner autour.»
Tourner autour pour mieux la voir sous tous les angles… sans oublier de regarder à travers. Et l’on retrouve ainsi son titre allemand, «Durchblick». De son côté, Amadeus Furrer préfère laisser parler l’imagination du visiteur. «Chacun doit être libre d’imaginer voir ce qu’il souhaite et en faire sa propre interprétation.»
Une femme couchée
L’œuvre présentée a des airs d’une série de sculptures célèbres de Henry Moore, «Reclining Figure». «Certains verront peut-être une femme couchée avec le torse redressé, mais on peut aussi voir une autre femme à l’intérieur», s’amuse l’artiste.
La sculpture aurait dû être installée et inaugurée à la fin du mois de mars. Le coronavirus a chamboulé les plans des autorités communales. «Finalement, nous avons pu l’installer il y a une dizaine de jours», note Anne Kaufmann. L’œuvre, implantée solidement sur un socle en béton, est en pierre de Volvic, une roche d’origine volcanique provenant d’Auvergne et qu’Amadeus Furrer aime bien travailler. Elle pèse près de 400 kg et mesure 1,2 m de hauteur sur 1,4 m de largeur. «Et les gens sont expressément invités à la toucher», insiste l’artiste.