Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

Condamnée pour avoir fait exciser ses deux filles alors qu'elles vivaient en Somalie

Ce jeudi, le Tribunal du Littoral et du Val-de-Travers a puni une mère qui a fait exciser ses deux filles, alors qu’elles vivaient encore en Somalie. La prévenue prend huit mois avec deux ans de sursis, une peine symbolique.

12 juil. 2018, 19:25
La Corne et l’Ouest de l’Afrique, ainsi que l’Indonésie, sont les régions principalement concernées par l'excision.

Condamner Fuaad* reviendrait à dire que «toutes les mamans qui ont fait exciser leurs filles dans leur pays d’origine doivent être punies.» La ligne de défense plaidée mercredi au Tribunal de police du Littoral et du Val-de-Travers, à Boudry, par l’avocate de la prévenue, Béatrice Haeny, n’a pas convaincu la juge (notre édition d’hier).

La prévenue, une trentenaire d’origine somalienne, a été condamnée hier pour avoir incité une dame à mutiler les organes génitaux de ses deux filles, âgées de 6 et 7 ans au moment des faits. Même si Fuaad et ses enfants vivaient en Somalie, la juge Nathalie Kocherhans a retenu l’universalité de l’infraction. La mère, qui réside à Neuchâtel depuis deux ans, a ainsi écopé d’une peine privative de liberté de huit mois avec deux ans de sursis.

Une première en Suisse

Ce cas judiciaire est une première depuis l’inscription de l’article 124 dans le code pénal...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias