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Colombier en romance et paroles

30 nov. 2010, 16:17

A mi-chemin entre l'oratorio, le lied et la scène, Robert Schumann a créé un style dans le répertoire vocal. Et ce style porte la marque géniale du romantisme allemand. Alors que le monde marque le 200e anniversaire de la naissance du compositeur, deux ½uvres de ce genre particulier ont retenu l'attention d'Yves Senn, directeur du Ch½ur mixte de Colombier. Lors de deux concerts, vendredi et dimanche au théâtre du lieu débordant d'auditeurs, l'ensemble a révélé «Spanisches Liederspiel» op 74 et «Der Rose Pilgerfahrt» op 112, ouvrages peu joués car, en plus d'un ch½ur mixte bien fourni, l'interprétation nécessite la présence de cinq solistes.

Les chants espagnols, expression de l'effusion sentimentale, se font prémices de «Der Rose Pilgerfahrt», pages toutes en confidences et paysages intérieurs. L'interprétation permet de juger de l'excellente préparation des choristes, d'un ch½ur d'hommes célébrant les beautés de la forêt lorsque l'aube l'illumine, d'un ch½ur des anges accompagnant la rose vers l'au-delà. Les solistes conduisent dans l'univers intime du lied schumanien. Bernard Richter s'affirme comme l'un des tout premiers ténors du moment. Sylvain Muster, basse, a affiné encore le bronze de sa voix. Jessica Comeau, brillante soprano a, de plus, le sens de la scène.

Mais on se doit de citer encore Diana Chavarro, soprano, Isabel Devaux, alto, tout en relevant l'aisance avec laquelle le ch½ur reprend en alternance chaque lied dans son propre climat.

Christelle Evard, pianiste, distille sous les voix, tout au long du concert, un substrat poétique de pure essence schumanienne.

 

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