Bob Dylan disait d’elle que c’était une de ses chanteuses préférées. Née dans l’Oklahoma en 1937 et décédée du sida en 1993 sans jamais avoir rencontré le succès, Karen Dalton fait l’objet d’un documentaire, intitulé «The Bright Light – Karen and the Process». Ce film, réalisé par la Vaudoise Emmanuelle Antille, sera projeté lundi à Neuchâtel, et suivi d’un concert donné par quatre chanteuses romandes.
Emmanuelle Antille a découvert Karen Dalton il y a cinq ans, par un ami musicien. «J’ai eu un coup de coeur pour sa voix», explique-t-elle. Pendant deux ans et demi, elle s’échine à reconstituer la vie de l’artiste. Puis, avec deux autres femmes, elle part aux Etats-Unis, sur les traces de la chanteuse.
8000 kilomètres pour 140 heures d’images
«Nous avons fait 8000 kilomètres, en Louisiane, dans l’Indiana, à New York, pour finir à Woodstock, où elle est décédée», raconte la cinéaste. De ce voyage d’un mois et demi, elle ramène 140 heures d’images. Il lui faudra plus d’un an pour les monter. «Il ne s’agit pas d’un biopic classique, plutôt d’un portrait en creux», précise Emmanuelle Antille. «Le thème du film, c’est: ‘jusqu’où est-on prêt à aller pour créer?’»
La projection sera suivie d’un concert donné par quatre musiciennes romandes: Laure Betris (lauréate du prix suisse de musique l’an dernier avec son projet Kassette), Melissa Kassab, Dayla Mischler et, spécialement pour la projection neuchâteloise, Emilie Zoé. Elles interpréteront des chants traditionnels que Karen Dalton chantait.
Lundi 4 février à 20h30 au cinéma Apollo, à Neuchâtel et dimanche 10 février à 17h et 20h à l’ABC, à La Chaux-de-Fonds.