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Carences relevées dans le drame de la triple noyade de La Neuveville

La triple noyade qui a eu lieu en mai dernier dans le port de La Neuveville s’est peut-être jouée à cause de dysfonctionnements en série au sein des départements de la municipalité. Ainsi l'expliquait un expert mercredi soir. Sur le plan pénal, l’enquête est toujours en cours.

15 mars 2018, 00:01
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Le drame de la noyade par électrocution de deux femmes et un chien, en mai dernier à La Neuveville, s’est peut-être joué à cause de dysfonctionnements en série au sein des départements de la municipalité. Une meilleure organisation n’aurait peut-être pas évité ce drame, prévient Christophe Cueni, mandaté par la commune. Mais l’expertise réalisée par ce juriste indépendant n’est pas flatteuse avec les processus décisionnels qui prévalent dans la cité médiévale.

Invité à s’exprimer lors de la séance du Conseil général, l’ancien fonctionnaire cantonal (il s’était déjà occupé de l’affaire de l’eau de boisson polluée à La Neuveville, au tournant du millénaire) ne s’est penché que sur le fonctionnement des départements communaux. Ceux de l’Equipement, des Ports et les Services industriels, en particulier. Rien d’autre. Sur le plan pénal, l’enquête est toujours en cours. «Le procureur a demandé une contre-expertise» de l’analyse technique des prises et du câble à l’origine des fatales électrocutions, a relevé le maire Roland Matti.

«Il a fallu reconstruire un puzzle!»

Se renseignant sur un disjoncteur remplacé après plusieurs dysfonctionnements, précisément sur la ligne électrique défectueuse, Giuseppe Olivieri (Forum) espérait «qu’il n’a pas été remplacé par un disjoncteur plus puissant». «Nous n’avons aucune connaissance du rapport d’expertise», a précisé le maire, corroborant les propos de Christophe Cueni.

Les conseillers généraux ont enchaîné les questions sur les carences dévoilées. Christophe Cueni n’a pas été tendre en parlant des préludes à l’installation d’une prise électrique au port Rousseau. «Les déclarations ne concordaient pas. Il a fallu reconstruire un puzzle.» Le juriste parle alors de «beaucoup de zones grises (...) qui rendent difficiles les relations interdépartementales». Il doute de la compétence que s’attribue le département des Ports. A son sens, cela ressort des Services industriels, qui ont deux fois refusé le projet. Puis, propriétaire du port, «le canton de Berne n’a même pas été approché» pour obtenir une autorisation.

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