Cicor est passé dans les chiffres rouges au premier semestre 2016. Le groupe industriel neuchâtelois a essuyé une perte nette de 607'000 francs, contre un bénéfice de 642'000 francs lors de la même période l'an dernier. Il vient en outre de nommer un nouveau directeur général.
Cicor a toutefois vu son chiffre d'affaires croître de 0,9% sur les six premiers mois de cette année, à 92,9 millions de francs, a indiqué mercredi le groupe basé à Boudry (NE). Pour rappel, il avait plongé dans les chiffres rouges en 2015, essuyant une perte nette annuelle de 4,1 millions de francs et un chiffre d'affaires en recul de 10,8%, à 180,6 millions.
Le résultat d'exploitation (EBIT) a fondu de 2,2 millions de francs, à 1,2 million. Le bénéfice d'exploitation avant amortissements (EBITDA) s'est quant à lui élevé à 5,3 millions, en baisse de 33,6%.
Les commandes sont pour leur part en hausse de 10% environ à 109 millions de francs, ce qui "atteste que Cicor est bien implantée sur un marché où la concurrence est extrêmement rude", se réjouit la société active dans les circuits imprimés, la microélectronique et les solutions électroniques. Elle note cependant que l'EBIT et le résultat net sont restés "sensiblement en deça des expectatives".
Solutions électroniques porteuses
Après avoir pâti des conditions de marché adverses au premier semestre 2015, la division des solutions électroniques a su "s'adapter avec brio aux conditions fluctuantes du marché", se félicite Cicor.
Ses ventes ont rebondi de 8,6%, à 71,4 millions de francs, grâce notamment aux usines de Hô-Chi-Minh-Ville (Vietnam) et d'Arad (Roumanie). Le groupe avait annoncé l'automne dernier une délocalisation partielle de la production en Roumanie et en Asie.
Le secteur de la microélectronique a par contre souffert de la conjoncture difficile, les plans de restructuration en son sein n'ayant pas encore permis une évolution favorable de la rentabilité, constate l'entreprise. Le chiffre d'affaires a chuté de 18,2% dans ce domaine, à 21,6 millions de francs.
Des projets acquis au premier semestre, avec notamment plusieurs nouveaux clients dans le secteur de la technique médicale, pourraient entrer en production lors des six prochains mois puis en 2017, et avoir un impact positif sur l'évolution du chiffre d'affaires, projette la firme.
Nouveau dirigeant dès septembre
Cicor a par ailleurs annoncé la nomination, dès le 1er septembre, d'un nouveau directeur général. Il s'agit d'Alexander Hagemann, ancien patron du groupe soleurois Schaffner entre 2007 et 2016. Le directeur financier Patric Schoch assurera l'intérim jusqu'à début septembre, tâche qu'il avait déjà effectuée entre décembre 2012 et mai 2015.
Alexander Hagemann remplacera Jürg Dübendorfer, qui n'aura occupé la fonction qu'à peine plus d'un an après son entrée en poste au 1er juin 2015. Egalement passé par le groupe allemand Schott et le constructeur automobile BMW, le nouveau venu apportera son expérience, notamment sur les importants marchés pour Cicor que constituent l'Asie et l'Amérique du Nord.
Au niveau des perspectives et sous réserve d'un changement drastique de la conjoncture, l'entreprise compte sur des entrées de commandes en hausse de 10% pour tout l'exercice 2016, avec une croissance modérée. Le fléchissement du résultat ne devrait pas durer, estime-t-elle.
"La campagne de prospection réussie et la hausse des entrées de commandes devraient stimuler la croissance du chiffre d'affaires en 2017", conclut-elle. A la Bourse suisse, l'action Cicor chutait de 2,29% à 25,65 francs, dans un marché SPI en recul de 0,48%.