Un bocal d’un demi litre contenant les déchets pour une année. Cette prouesse été réalisée par la papesse du «zéro déchet», Béa Johnson. Sur les quelque 800 personnes venues écouter sa conférence dimanche au temple du Bas à Neuchâtel, toutes ne sont peut-être pas prêtes à suivre son mode de vie à la lettre. En revanche, ils sont nombreux à vouloir s’en inspirer en piquant une ou plusieurs idées.
Française originaire d’Avignon, vivant en Californie, Béa Johnson a commencé à modifier ses pratiques il y a dix ans. Achats en vrac, sans emballage, vie simple et minimaliste, fabrication de ses produits sont quelques-unes des actions qu'elle a mises en place. "Les déchets d'une année dans un bocal d'un demi litre,ça me paraît super drastique! Je pense que ce changement peut se faire par étape", relève Anaïs, 19 ans, étudiante à l'EPFL en études de l'environnement.
Idem pour la quadragénaire Nathalie, qui n'a pas été convaincue par le blush fait maison, à base de poudre de cacao. "Je ne me sens pas prête à abandonner mes produits de beauté. Par contre, acheter de la nourriture en vrac, ça me parle. Je vais essayer de m'y mettre en allant dans les magasins avec mes bocaux."
Des Neuchâtelois motivés
Celle à qui l'on doit la venue de Béa Johnson à Neuchâtel, avec la participation de l’association Zero Waste Switzerland, se nomme Flavie Tassy. Médecin généraliste, elle est aussi une adepte du "zéro déchet" et elle souhaite notamment développer des magasins en vrac dans la région. Elle n'est pas seule. Présente à la conférence, ArboLife, une communauté de gens intéressée à apprendre et partager des tuyaux pour un style de vie durable et plus sain, fondée par un couple neuchâtelois, Morli et Marc Mathys.
Plus d'infos: www.zerowasteswitzerland.ch et www.arbolife.com
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