Des palmiers sur le Plateau suisse? Un phénomène qui n'est pas à exclure en raison de la hausse des températures. D'autres plantes exotiques pourraient également bientôt croître dans nos forêts si les étés deviennent plus chauds et les hivers plus riches en précipitations. Nos espèces seront-elles capables de s'acclimater? Une question que l'Université de Berne, en collaboration avec l'Office des forêts, a souhaité aborder dans le cadre de son 175e anniversaire. «Forêt et changements climatiques» est donc le thème à découvrir, le temps de quelques excursions sur le terrain, en mai et juin.
Deux balades auront lieu à La Neuveville, vendredi et samedi avec, comme guide, l'ingénieur forestier Nicolas Bessire. Il fera découvrir aux intéressés (et en français) la multitude de phénomènes qui montre à quel point nos forêts évoluent. Les trois points principaux à l'origine des changements environnementaux sont: la hausse des températures, une altération de la fréquence des pluies ainsi que les changements météorologiques extrêmes tels que les tempêtes et les vagues de chaleur. Des bouleversements qui entraînent déjà un relèvement progressif de la limite naturelle des forêts dans les Alpes.
Le hêtre, par exemple, pourrait être remplacé à très basse altitude par des essences mieux adaptées pour supporter la sécheresse, comme le chêne et le pin. Mais, même si on ne peut faire une prévision exacte de l'aspect que prendront nos forêts dans quelques décennies, les spécialistes imaginent qu'elles seront dominées par les feuillus. «Le projet Forêt 2050 est une excellente occasion d'aborder ces questions avec la population», affirme Andreas Rickenbacher, directeur de l'Economie publique.
Les randonnées gratuites auront lieu dans huit endroits différents du canton de Berne, il n'est pas nécessaire de s'inscrire pour y participer. Relativement faciles, elles se dérouleront par tous les temps, indépendamment du nombre de participants. /mlp
Infos: www.foret2050.unibe.ch