La commune de Neuchâtel ira jusqu’au Tribunal fédéral pour lutter contre l’installation d’antennes de téléphonie mobile au sommet des mâts du stade de la Maladière.
Elle s’oppose ainsi à la décision rendue en novembre dernier par le Tribunal cantonal, qui estimait que des antennes pouvaient être fixées au sommet des projecteurs et considérait que l’intérêt public à disposer d’un réseau de téléphonie mobile de bonne qualité l’emportait sur des critères d’esthétique. Il donnait ainsi raison à Swisscom, engagée depuis 2014 dans un bras de fer contre les autorités neuchâteloises.
Une question d’esthétique
«Nous avons considéré que la décision du Tribunal cantonal touchait à l’autonomie communale en matière d’esthétique et de droit des constructions, c’est pourquoi nous avons fait recours au Tribunal fédéral», explique Fabien Coquillat, architecte-urbaniste communal.
Les autorités de la Ville sont d’avis que des antennes installées sur les pylônes du stade dénatureraient leur aspect, d’autant plus que le stade avait obtenu un prix d’architecture à Bruxelles.
La Ville souhaite également honorer la convention signée avec l’Association de quartier de la Maladière, dans laquelle elle s’engage à préserver l’esthétique du complexe et des alentours. Cette convention avait alors ramené le calme dans le conflit des mâts construits huit mètres trop haut en 2006.
A lire aussi : Un épilogue à la saga des mâts de la Maladière