L’abonnement de transports publics des jeunes Laténiens en formation sera pris en charge jusqu’à hauteur de 50% par la commune de La Tène. Dès le 1er août, un bon Rail Check de 247fr.50 sera remis à tous les voyageurs qui sont âgés de 6 à 20 ans. Il sera utilisable lors de l’achat d’un abonnement Onde Verte deux zones ou d’un abonnement général CFF.
Ce premier plan de promotion, amendé, a été largement accepté le Conseil général, jeudi soir. L’objectif avoué est de «diminuer la barrière financière pour certaines familles», a soutenu le conseiller communal Yannick Butin.
Coût de 75 000 francs
Ce geste devrait coûter près de 75 000 francs à la commune pour 301 subventions, selon les projections inscrites dans le rapport. Les prestations offertes jusqu’alors pesaient pour un peu plus de 15 000 francs pour 77 enfants. Cette estimation se base sur une analyse des statistiques de la ville de Neuchâtel, qui a adopté une mesure comparable il y a quelques années déjà.
Mais, si toutes les familles laténiennes se mettent à exploiter le rabais, la promotion pourrait profiter à 872 enfants, pour autant qu’ils soient en formation. La facture grimperait ainsi à près de 216 000 francs.
"Au détriment des familles à faibles revenus"
Cas rare, les gros sous n’étaient pas la préoccupation qui a animé les débats. Pas un mot de travers sur ces nouvelles dépenses.
L’ambiance était disons... rocailleuse. Jean-Paul Ros, chef du groupe socialiste, a lancé la première salve en défendant le projet comme «une première petite pierre à l’édifice» qui pourrait ainsi transformer «le gravier en jeune petit caillou». Visiblement inspiré par ce discours, Jérôme Amez-Droz a soutenu, au nom du groupe PLR/PDC, que ce plan «permettra peut-être de lancer des cailloux plus loin, qui pourraient faire ricochet à d’autres dossiers.»
Avant l’entrée en matière, l’Entente de La Tène, portée par Pascal Vaucher, a dénoncé une «promotion faite au détriment des familles à faibles revenus.»
Jusqu’alors, la commune subventionnait entre 15 et 90% les abonnements de transports publics, en se basant sur les revenus imposables et la fortune des familles. Une position qu’avait dénoncée Jean-Paul Ros en arguant qu’il ne fallait pas «jeter le bébé avec l’eau du bain» et qu’il était possible «d’envisager des petits réajustements dans quelque temps.» Des arguments qui ont visiblement fait mouche, les cinq amendements retenus ayant élargi la promotion à davantage de jeunes.