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Une grande volière pour le Bois du Petit Château

Les rapaces soignés au Bois du Petit Château pourront désormais y vivre leur réadaptation à la vie sauvage.

02 sept. 2011, 17:00

Une nouvelle volière permettra à la station de soins du Zoo du Bois du Petit Château de prendre en charge les rapaces depuis leur admission jusqu'à leur remise en liberté.

«Nous assurions jusqu'à présent les soins aux rapaces blessés, mais ils doivent ensuite refaire leurs muscles, se réadapter au vol et réapprendre à chasser. Nous ne disposions pas pour cela de volière adaptée. Les rapaces étaient donc dirigés sur Genève pour cette dernière phase avant leur relâcher», expose Jasmine Ponnampalan, gardienne cheffe.

La grande volière de 12 mètres de long, qui sera aménagée derrière l'enclos à grand tétras, permettra à la station de soins d'assurer le suivi des becs crochus de A à Z. La Ville et le canton financent cette nouvelle installation qui devrait être opérationnelle avant l'hiver.

Directeur des institutions zoologiques de la ville, Arnaud Maeder signale que la loi sur la protection de la nature fait obligation aux cantons de disposer d'une telle infrastructure.

Pic d'activités
La station de soins, validée et légitimée dans sa mission par le Service de la faune comme par le vétérinaire cantonal, connait un pic d'activités en ce moment. «Nous avons accueilli environ 200 animaux depuis le début de l'année.

Les martinets et les chauves-souris représentent en ce début septembre les patients les plus nombreux. Il y a pas mal de chauves-souris qui se déshydratent à cause des grandes chaleurs. Nous en avons récupéré une récemment à la Pharmacie Centrale à La Chaux-de-Fonds».

Un pic vert, quelques hérissons, un verdier et un loir sont quelques-uns des hôtes du Bois du Petit qui achèvent leur convalescence en attendant de retrouver l'air libre.

Les oiseaux sont les plus nombreux à rejoindre l'infirmerie du centre de soins. «Le chat est en cause dans 80% des cas». Les blessures infligées aux volatiles ne permettent pas toujours d'assurer leur rétablissement.

«Certains nous arrivent déjà très affaiblis et stressés. Il faut savoir, par exemple, qu'un rapace ne pouvant retrouver tous ses moyens est perdu pour la nature. Il ne pourra plus chasser et mourra de faim. Lorsque le diagnostic vital est très pessimiste, nous préférons les euthanasier plutôt que de les laisser souffrir inutilement ».

Transparence totale
Le centre de soins parvient tout de même à remettre sur pied la moitié de ses pensionnaires. Quelle que soit l'issue, fatale ou heureuse, le centre de soins «dit toujours la vérité» aux gens qui leur ont remis un animal.

Les vétérinaires épaulent dans la mesure de leurs moyens le centre de soins. Ces derniers, plus habitués à soigner chat ou vache, ne sont pas forcément à l'aise avec un merle ou un hérisson. «Beaucoup d'entre eux sont complètement désemparés et s'adressent à nous», relève Arnaud Maeder.

Jasmine Ponnampalan a suivi une formation aux soins de la faune sauvage dans le plus grand hôpital pour animaux de Grande Bretagne. Cette soigneuse est secondée par des bénévoles, chargés entre autres du nourrissage des animaux. Cette tâcheest plus qu'astreignante. «Pour un bébé oiseau, il faut le nourrir toutes les 30 mn, de 6h à 22h. Dans le cas d'un mammifère, on doit se relever la nuit pour lebiberonner».

Le centre de soins du Bois du Petit Château est toujours à la recherche de bénévoles mais a surtout besoin de dons pour poursuivre et amplifier son action en faveur de la cause animale.

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