Les huit ateliers répartis sur deux étages regroupent plusieurs corps de métier: peinture, bijouterie, gravure, littérature, sculpture, bande dessinée, illustration et photographie. Des vocations différentes pour une même volonté: la création de l'association La Locomotive.
«Le fait d'être regroupé en un même endroit offre la possibilité d'avoir un atelier pas trop cher et, surtout, cela crée une motivation», relève Bastien Schmid, un des trois membres fondateurs de l'association, aux côtés de Yaëlle Kneubühler et Matthieu Gloor. «C'est plus agréable de ne pas bosser tout seul dans son coin», renchérit ce dernier.
Ce petit lieu laisse encore deviner l'odeur des cheminots. A l'image de cette pancarte stipulant «Dortoir» ou à cette poubelle avec l'inscription «SBB.CFF». «Quand on a repris la maison au mois de mai, il y avait encore des lits!» rigole Bastien Schmid, qui, pour sa part, occupe une petite pièce où il réalise des bandes dessinées.
C'est donc dans ce drôle d'endroit que l'association de La Locomotive a établi son siège. «Ce n'est pas facile de trouver une maison comme ça, avec une cage d'escalier dans l'immeuble, sans appartements séparés», note Matthieu Gloor qui, lui, est graveur dans l'horlogerie. Ces petites pièces communicantes - sans portes - permettent donc d'insuffler un esprit convivial.
Mais la particularité de la chose réside bel et bien dans l'espace se trouvant au rez-de-chaussée. «On va utiliser cette petite galerie en tant que local d'exposition. Des personnes de l'atelier en amèneront, mais c'est aussi ouvert sur l'extérieur. Les gens sont invités à venir remplir cette pièce!» lance Bastien Schmid. Et ce, «sans avoir à hésiter. C'est ouvert aux gens qui n'ont pas forcément la possibilité d'exposer dans un lieu plus «classe». Ici, c'est quelque chose de plus alternatif.»
Et ce ne seront pas des expositions traditionnelles: «On aimerait s'en différencier. On souhaite avoir une interaction entre l'artiste et l'exposition, pour qu'elle ne soit pas statique! Comme proposer des travaux en direct par exemple.» A l'image de la journée inaugurale du 11 novembre, où des gens sont venus peindre ou dessiner sur des panneaux vierges. «Il y avait du monde, ça a bien marché!» raconte, tout sourire, Bastien Schmid.
Du reste, cette galerie ne possède pas uniquement une vocation de salle d'exposition. «Les activités seront superdiversifiées. On peut imaginer un après-midi pour les enfants, des projections de film, du théâtre et des lectures.» Alors, si vous êtes un artiste en herbe, n'hésitez pas! Allez faire partager vos idées et vos oeuvres dans la galerie de La Locomotive. L'ouverture d'esprit y est de mise. / SBI