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Un Neuchâtelois bien charpenté

12 janv. 2011, 11:17

«Oh, lui, c'est un tout tout bon!» Le charpentier brévinier Georges-André Schneiter n'est pas avare de compliments sur son ancien apprenti et actuel employé David Rosselet. C'est lui qui a poussé le jeune homme à s'inscrire aux joutes romandes de la spécialité au printemps dernier, dont il est sorti champion. C'est lui encore qui l'encourage aujourd'hui pour les championnats suisses pour jeunes charpentiers, qui auront lieu du 11 au 13 février à Bulle dans le cadre du salon du bois. David Rosselet y est qualifié d'office, vu sa performance romande.

«Je m'intéresse au métier depuis l'extension de la ferme de mes parents en 1998. «C'est mon patron actuel qui l'a faite, j'avais six ans», raconte le jeune homme, qui en aura 19 ans en mai prochain. Depuis, son intérêt ne s'est guère relâché. Et c'est assez naturellement que le Vallonier des Bouilles a commencé son apprentissage dans l'entreprise de Georges-André Schneiter, du Brouillet, au fond de la vallée de La Brévine, à trois kilomètres seulement de la ferme familiale des Rosselet. Les qualités qu'il faut dans ce métier? Etre manuel, aimer travailler dehors et cultiver l'esprit d'équipe.

A la tête d'une entreprise qui emploie six personnes plus un apprenti, Georges-André Schneiter ajoute aux qualités nécessaires une excellente vision 3D et «du doigté à la scie». C'est exactement ce que l'on demande aux candidats champions. En deux fois sept heures aux épreuves romandes, il a fallu épurer, tracer le bois, le tailler et l'assembler, résume David Rosselet. «Je croyais tout louper, mais c'est bien allé et j'ai eu beaucoup de plaisir», dit-il après coup.

A la veille des championnats suisses, il ne se fait cependant pas d'illusions. «Je dois encore m'entraîner, j'aurai affaire à la crème suisse.» Samedi prochain, il suivra un cours de préparation à Lenzbourg avec les 11 autres sélectionnés, dont seulement deux autres jeunes Romands, deux Vaudois. «A ma connaissance, c'est la première fois qu'un Neuchâtelois participe au concours à ce niveau», avance Georges-André Schneiter.

Le concours national de Bulle ouvre la perspective des championnats d'Europe et du monde des métiers qui auront lieu en 2013 à Leipzig. David Rosselet aurait-il cette ambition? «Non, quand même pas, là ça devient vraiment compliqué», sourit l'intéressé. Lui qui voulait encore ajouter à son arc la corde d'agriculteur, pense maintenant à se perfectionner dans son métier. Histoire de se charpenter un peu plus? /ron

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