"Franchement, je suis très déçu du travail du service vétérinaire». Devant le tribunal de police hier, l’agriculteur Jean* s’est défendu, tout seul, de l’accusation d’avoir vendu du bétail, alors qu’il n’avait plus de patente de marchand pour le faire. En début d’année, il aurait ainsi acheté et amené à l’abattoir, sans droit, une petite soixantaine de bêtes lors de marchés.
Cela lui a valu de la part du Ministère public une condamnation directe à 4000 francs d’amende, pour infraction à la loi sur les épizooties. A laquelle il s’est opposé. D’où l’audience de tribunal.
Pourquoi cette opposition? Jean a expliqué que la liste du bétail vendu établie par le Service de la consommation et des affaires vétérinaires (Scav) était «erronée». Dans bon nombre de cas, cette liste ne tenait pas compte du fait que des bêtes avaient été achetées avant qu’on ne signifie au marchand son interdiction de commerce. «Il...