«Questionner, débattre, rencontrer». Le titre du livre publié à l’occasion du 75e anniversaire du Club 44 rappelle les origines de l’institution chaux-de-fonnière, quand à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’industriel Georges Braunschweig, patron de Portescap, invitait un petit groupe d’entrepreneurs à financer un lieu de conférences. Ce, avec l’ambition de «changer l’homme» pour s’opposer à l’esprit de réaction, de dictature et d’intolérance.
D’abord réservé aux messieurs
Aujourd’hui, à l’ère de la surinformation et de l’ultraconnection, le Club 44 a-t-il encore un sens? «Georges Braunschweig se posait déjà la question avec l’arrivée de la télévision», a expliqué la déléguée culturelle du lieu, Marie-Thérèse Bonadonna, en rappelant que «le Club 44 n’est pas seulement un lieu où on vient apprendre des choses, c’est une interface entre le savoir et le public, portée par l’amour de l’humain.» Les archives audio et vidéo disponibles sur le site internet de l’institution en témoignent.
Réservée aux hommes jusqu’en 1971, et uniquement aux membres du club jusqu’en 1986, l’institution accueille aujourd’hui un large public. Depuis 2016, l’invitation de «stars», comme Christine Ockrent ou Cyril Dion, a permis d’attirer des auditeurs du Littoral, du Jura ou d’ailleurs.
Publié aux éditions Alphil, l’ouvrage retrace cette aventure philanthropique, tout en abordant des réflexions sur la conférence comme mode de transmission du savoir ou les spécificités de l’oralité.